Située 42, rue de Grenelle dans le 7e arrondissement de Paris, la communauté jésuite Saint-François Xavier est discrète : il faut passer le porche pour la découvrir.
La communauté accueille des jésuites venus à Paris rédiger leur thèse en philosophie, théologie, patristique, spiritualité, économie ou encore politique. Elle leur donne un cadre porteur pour ce travail au long court et sa situation géographique leur permet, par ailleurs, d’être facilement en lien avec leurs universités ou instituts de rattachement, que ce soit le Centre Sèvres, l’EHESS, l’EPHE, l’Université de Jussieu ou de Panthéon Sorbonne.
Les autres jésuites de la communauté ont des profils variés : enseignants émérites, conférenciers, écrivains, accompagnateurs spirituels de personnes ou de communautés religieuses ou mouvements et associations (Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants, Équipes Notre-Dame, Communauté de Vie
Chrétienne), prédicateurs de retraites spirituelles, célébrants dominicaux en prison et en divers lieux, collaborateur des Éditions jésuites… les missions sont nombreuses au service de la vie spirituelle et de l’Église.
Le Provincial, son auxiliaire et son assistant (socius) y résident, la Maison Provinciale étant sur le même lieu depuis 2012.
Une communauté internationale, à l’image de la Compagnie de Jésus
Rappelons à cet égard qu’historiquement, la communauté de « Grenelle » était considérée comme une résidence missionnaire, permettant à des jésuites travaillant en terre de mission hors d’Europe de bénéficier à tout moment de repos ou de soins médicaux.
Bien d’autres langues et cultures enrichissent notre communauté : les jésuites qui la composent viennent de quatre continents : Afrique, Amériques (du Sud, du Centre, du Nord), Asie, Europe. Ils appartiennent à quatorze Provinces jésuites et sont originaires de 17 pays différents. Avec une telle diversité d’âges, de centres d’intérêt ou de cultures, le plus grand défi est de veiller, constamment, à faire communauté : comment s’intéresser les uns aux autres ? Comment ne laisser personne isolé, en particulier ceux qui sont pris dans le dur labeur de l’écriture ou de la recherche intellectuelle ? Pour cela, nous avons des rendez-vous réguliers en communauté, notamment pour célébrer l’eucharistie, et pour nous retrouver à l’occasion d’une soirée communautaire tous les quinze jours. Chaque mois, les jésuites qui poursuivent leur thèse se rassemblent pour une soirée avec eucharistie et repas suivis d’un partage de nouvelles. D’autres initiatives sont plus informelles, comme le film proposé le samedi soir.
Un autre défi concerne la transition écologique à l’échelle de notre communauté : nous disposons d’un grand bâtiment, bien rénové pour les chambres, mais certaines parties, comme la chapelle, les cages d’escalier ou la salle à manger, sont des passoires thermiques. Nous avons commencé par mieux isoler notre toit-terrasse du 8e étage, qui vient d’être végétalisé. Avec le P. Xavier de Bénazé sj, délégué Laudato si’ pour la Province, nous avons réalisé cette année notre bilan carbone qui est un bon levier pour poursuivre cette transition collective et individuelle.
Ministre de la communauté Saint François-Xavier à Paris
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Témoignage de Angel Benitez-Donoso sj : Faire sa thèse rue de Grenelle
Angel Benitez-Donoso sj
> Mieux connaître les communautés jésuites de la Province
Cet article a paru dans la revue Échos jésuites (hiver 2022), la revue trimestrielle de la Province d’Europe Occidentale Francophone. L’abonnement, numérique et papier, est gratuit. Pour vous abonner, merci de consulter ce lien.