Ignace de Loyola, Pierre Favre et François-Xavier
Le 17 avril 1506, François-Xavier naissait en Navarre, et Pierre Favre, le 13 avril, en Savoie ; Ignace de Loyola, lui, s’est éteint à Rome, le 31 juillet 1556. Ils se sont rencontrés à l’université de Paris au début de ce turbulent XVIème siècle. Ils étaient amis. Ils voulurent le rester « dans le Seigneur ». Ainsi est née la Compagnie de Jésus. François ira jusqu’au Japon, Pierre parcourra l’Europe, et Ignace résidera à Rome.
Ignace de Loyola
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Né en 1491 au Pays basque, mort le 31 juillet 1556 à Rome.
« Considérer comment Dieu peine et œuvre pour nous »
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C’est Ignace qui a patiemment rassemblé un groupe d’étudiants sur Paris, alors que lui-même y était arrivé pour faire des études alors qu’il avait déjà 40 ans. Il avait déjà en poche quelque feuilles où il avait écrit des exercices spirituels, fruits de sa propre expérience de Dieu, qui pourraient aider d’autres personnes dans leur cheminement. Tous les premiers compagnons ont reçu d’Ignace ces « Exercices spirituels ». Et à leur tour, comme Ignace, ils ont désiré ordonner leur vie au service et à la louange de Dieu. Lorsque ces compagnons décideront à Rome de fonder la « Compagnie de Jésus », Ignace sera élu supérieur général de l’ordre et s’attaquera à la rédaction des Constitutions. C’est un grand mystique, avide de chercher et trouver Dieu en toute chose.
Pierre Favre
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Né le 13 avril 1506 au Villaret en Savoie et mort à Rome le 1er août 1546.
« Supplier l’Esprit de bien vouloir discipliner les esprits qui nous habitent »
Pierre est Savoyard (il serait donc Français maintenant !). Il a été le premier à être ordonné prêtre. C’est à Montmartre, lors d’une messe qu’il célèbre, que le groupe d’amis constitué par Ignace a prononcé pour la première fois des vœux pour se lier ensemble en vue d’un projet missionnaire (aller à Jérusalem). C’était le 15 août 1534. Ignace disait de Pierre Favre qu’il était celui qui donnait le mieux les Exercices spirituels. C’est dire qu’il était passionné par la conversation pour « aider les âmes » et favoriser la conversion des cœurs. Il a parcouru la France, l’Italie et l’Allemagne à pied. Il fut un des théologiens envoyés par Ignace au Concile de Trente. Il est mort de fatigue à Rome en 1546, quelques années après la fondation de la Compagnie de Jésus.
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Né le 7 avril 1506 à Javier en Espagne et mort en face de la Chine le 4 décembre 1552.
Navarrais, François se destinait à une grande carrière ecclésiastique lorsqu’Ignace vient habiter dans sa chambre d’étudiant. Ils mirent du temps à s’entendre, François étant assez récalcitrant au début à vivre les Exercices spirituels avec Ignace. Il fut envoyé en mission peu de temps après la fondation de la Compagnie. Il parcourut l’Inde, les Moluques, le Japon… Missionnaire, une seule chose comptait pour lui : annoncer le Christ à ces peuples riches d’une grande et vieille culture. Il est mort en face de la Chine qu’il rêvait tant de découvrir et d’aimer. François-Xavier a été canonisé le 12 mars 1622 par le pape Grégoire XV, en même temps qu’Ignace de Loyola. Ni la vie, ni la mort n’avaient pu les séparer. Il est le saint patron des missions catholiques et du tourisme.
Quelques citations
« Ignace désire s’insérer en l’œuvre de Dieu, renonçant à toute entreprise, choix ou préférence qui ne soit pas clairement en la Compagnie une initiative de ce Dieu qui a voulu se servir de la Compagnie. »
Lettre du Père Kolvenbach, supérieur général de la Compagnie de Jésus (6 janvier 2005)
« L’homme est créé pour louer, révérer et servir Dieu. »
Exercices Spirituels de saint Ignace, n° 23
« Trouver Dieu en toutes choses »
Exercices spirituels de saint Ignace
« Ce qui nous provoque le plus, dans cette évangélisation accomplie par saint François Xavier, c’est l’urgence d’annoncer la Bonne Nouvelle qui le hante, alors qu’elle nous laisse trop tranquilles. »
Lettre du Père Kolvenbach
« Les ministères de la « cura personalis » (soin des personnes) déployés par Pierre Favre, demeurent dans la Compagnie un défi, une nécessité, à l’intérieur de l’institutionnalisation inévitable et croissante de l’éducation et de la formation. Car même les changements sociaux indispensables passent par la conversion des cœurs, qui peuvent mettre fin à la misère dans le monde mais ne le veulent pas vraiment. »
Lettre du Père Kolvenbach