Romain Subtil sj, photographe lors du rassemblement « Au Large avec Ignace », à Marseille , relit ces trois jours intenses ! Un émerveillement devant le défi logistique relevé pour accueillir les 7000 pèlerins, une joie d’avoir pu croiser tant de visages aimés et la sensation d’être revigoré ! Retrouvez plus de contenus sur les réseaux sociaux de la Province EOF (Facebook, Twitter, Instagram et Flickr).

Retour en vidéo sur les trois jours du rassemblement

Comment ont-ils fait ? – relecture du P. Romain Subtil sj

Romain subtil jesuite Après Loyola en 1991, il avait fallu attendre quinze années avant un nouveau rassemblement de la famille ignatienne, à Lourdes. De nouveau quinze ans plus tard, il était grand temps de remettre le couvert, avec cette fois l’attractivité d’une ville pas spécialement « religieuse », Marseille, quand bien même ses joueurs professionnels de foot y génèrent de la ferveur.

Au terme de ce rassemblement de trois jours, je me sens aussi fatigué que revigoré. Un certain tonus est nécessaire pour enchaîner les différentes « phases » du programme, alternant savamment les temps d’équipes, de choix personnel d’ateliers, de « pistage » de son lieu de restauration, etc. Mais comment ne pas se sentir fortifié, béni même, de retrouver tant de personnes aimées et que l’histoire m’a fait croiser au cours des dernières années ? Je fus joyeusement surpris de retrouver bon nombre de familles dont les parents de jeunes enfants sont devenus (ou vont devenir !), comme moi récemment, quadragénaires : « descendre » jusqu’à Marseille avec leurs « pitchounes » est parfois un petit défi logistique, mais celui-ci traduit leur attachement fort à la personne d’Ignace, côtoyé au gré de la fréquentation, autrefois, d’une communauté chrétienne marquée par le saint basque. Celui-ci est le contraire d’une figure poussiéreuse.

gourpe de deambulation lors du rassemblement au large avec ignace a marseille Je mentionne le « défi logistique » : il sous-tend le succès d’un rassemblement qui m’a permis, pêle-mêle, de faire une halte au Roucas blanc dans les hauteurs chics de la ville, boire du pastis avec un aïoli, chanter Allons au large : comme autant de temps joyeux que j’ai pleinement vécus sans renoncer à me poser la question lancinante, « comment ont-ils fait ? ». Comment ont-ils fait pour mettre au point des centaines d’itinéraires différents dans la ville, servir à l’assiette des milliers de personnes sans qu’elles n’attendent, accueillir la foule pour une messe de Toussaint aussi « juste », ancrée résolument dans l’espérance, sans nier les troubles et les douleurs mis à jour par la publication du rapport de la Ciase, ou les incertitudes qu’a faites naître le contexte pandémique ? La réussite d’Au large avec Ignace relève de ce qu’il y a de plus profond dans le mystère de la foi, et rendu visible dans le dévouement de centaines de personnes qui n’ont pas compté leurs heures pour que « ça marche ». Dans l’Évangile, Jésus ne nourrit pas une foule difforme, il ordonne de faire asseoir les gens, avant que chacun soit rassasié. J’ai une profonde gratitude pour ceux qui ont pris la responsabilité d’« organiser la foule », avec une pensée toute particulière pour Thierry, « ouvrier du miracle » qu’a été cet événement qui lui tenait tant à cœur et auquel il n’a pas pu assister jusqu’au bout.

P. Romain Subtil sj

Pépites du rassemblement

pepites du rassemblement au large avec ignace a marseille Prie en Chemin le podcast nous partage des pépites du rassemblement glanées auprès des participants.

Podcast à écouter ici