Dans La Vidéo du Pape de janvier, le pape François invite à prier pour que les victimes de discrimination et de persécution religieuse trouvent dans la société la reconnaissance de leurs droits, et la dignité qui vient de la fraternité.

« 67% de la population mondiale vit dans des pays où la liberté religieuse est niée. « Comment pouvez-nous permettre, dans une société si civilisée, que des personnes soient persécutées en raison du seul fait qu’elles professent publiquement leur foi ? » Si nous laissons nos différences nous séparer, nous perdons de vue l’essentiel : « Nous avons tellement de choses en commun en tant qu’êtres humains que nous pouvons vivre en accueillant nos différences dans la joie d’être frères ». Suivons le conseil que le Pape nous donne dans son intention de prière de janvier : « Choisissons le chemin de la fraternité ». Comment se peut-il qu’aujourd’hui tant de minorités religieuses déclarent de discriminations ou de persécutions ? Comment pouvez-nous permettre, dans une société si civilisée, que des personnes soient persécutées en raison du seul fait qu’elles professent publiquement leur foi ? Non seulement c’est inacceptable, mais c’est inhumain : c’est une folie. La liberté religieuse ne se limite pas à la liberté de culte, à savoir au fait de pouvoir pratiquer son culte le jour qui est prescrit par les livres sacrés, mais elle consiste à valoriser l’autre dans sa différence et à voir véritablement dans l’ autre un frère. Nous avons tellement de choses en commun en tant qu’êtres humains que nous pouvons vivre en accueillant nos différences dans la joie d’être frères. Qu’une différence, qu’elle soit petite ou substantielle comme la différence religieuse, ne nous empêche pas de voir la grande unité d’être frères ! Choisissons le chemin de la fraternité. Parce que soit nous sommes frères, soit tout s’écroule. Prions pour que les victimes de discrimination et de persécution religieuse trouvent dans la société la reconnaissance de leurs droits, et la dignité qui vient de la fraternité. »

dit le Pape François dans la vidéo.

Minorités religieuses et persécutions

Dans sa première intention de prière pour 2022, le pape François commence par deux questions directes et incisives : Comment se peut-il qu’aujourd’hui tant de minorités religieuses souffrent de discriminations ou de persécutions ? Comment pouvons-nous permettre, dans une société si civilisée, que des personnes soient persécutées en raison du seul fait qu’elles professent publiquement leur foi ? En effet, selon le Rapport mondial sur la liberté religieuse publié par l’ACN en avril 2021, la liberté religieuse est violée dans un tiers des pays du monde où vivent près de 5,2 milliards de personnes. Le même rapport indique que plus de 646 millions de chrétiens vivent dans des pays où la liberté religieuse n’est pas respectée.
Depuis 2020, il a également constaté que de nombreuses minorités ethniques et religieuses, en particulier celles d’origine musulmane, ne jouissent pas des pleins droits de citoyenneté dans les pays dans lesquels elles vivent.[1]

La liberté religieuse, fondement de la paix

Cette question qui mérite qu’on s’y attarde, comme le confirme Thomas Heine-Geldern, président exécutif d’ACN International : « Bien qu’il soit impossible de connaître le nombre exact, nos recherches indiquent que deux tiers de la population mondiale vivent dans des pays où des violations de la liberté religieuse se produisent sous une forme ou une autre. Surprenant ? Non, cette situation, enracinée dans l’intolérance, s’est développée au cours des siècles jusqu’à la persécution, en passant par la discrimination. Nous croyons fermement que le droit d’être libre de pratiquer ou de ne pas pratiquer une religion est un droit humain fondamental, directement lié à la dignité de chaque personne. Cela peut sembler évident, mais même lorsque les droits humains sont sur toutes les lèvres, la liberté religieuse a souvent une existence peu claire. Mais ce droit est le point de départ de toute notre mission. Comment pourrions-nous défendre les droits de la communauté chrétienne si nous ne défendons pas d’abord le droit universel ? La religion est régulièrement manipulée pour provoquer des guerres. A l’ACN, nous sommes constamment confrontés à cette situation. La défense du droit à la liberté religieuse est essentielle pour exposer la réalité de ces conflits. Les communautés religieuses jouent un rôle central lorsque « rien ne marche » sur le plan politique ou diplomatique dans les régions du monde en guerre ou en crise. Le monde doit être conscient que les perspectives de coexistence pacifique seront sombres si la liberté de religion ou de conviction n’est pas respectée en tant que droit de l’homme fondamental basé sur la dignité humaine de chaque personne »

Chemins de fraternité : accueillir les différences chez les autres

Le pape nous rappelle que la liberté religieuse est liée au concept de fraternité. Et pour commencer à parcourir les chemins de la fraternité sur lesquels François insiste depuis des années, il est impératif non seulement de respecter l’autre, le voisin, mais de « valoriser l’autre dans sa différence et voir véritablement dans l’autre un frère ». Pour le Saint-Père, « Nous avons tellement de choses en commun en tant qu’êtres humains que nous pouvons vivre en accueillant nos différences dans la joie d’être frères ». Sans cette prémisse, le chemin vers la paix et la coexistence commune n’est pas possible.

Le P. Frédéric Fornos S.J., directeur international du Réseau Mondial de Prière du Pape, a commenté cette intention : « François nous a donné une boussole avec son encyclique Fratelli Tutti : la fraternité humaine. Comme il l’a également dit dans son message pour la Première Journée internationale de la fraternité humaine, « la fraternité est aujourd’hui la nouvelle frontière de l’humanité. Soit nous sommes frères, soit tout s’écroule ». Pour cela, il est important de reconnaître ce qui blesse la fraternité, afin de la guérir et d’éviter qu’elle ne se transforme en discrimination et en persécution religieuse, comme cela arrive si souvent, en particulier contre les chrétiens. Prions de tout cœur pour cette intention de prière : « Prions pour que les victimes de discrimination et de persécution religieuse trouvent dans la société la reconnaissance de leurs droits, et la dignité qui vient de la fraternité ».

Qu’est-ce que le Réseau Mondial de Prière du Pape ?

reseau-mondiale-priere-pape Le Réseau Mondial de Prière du Pape est au service des défis de l’humanité et de la mission de l’Église, qui s’expriment dans les intentions de prière du Pape. C’est un service ecclésial du Saint-Siège confié à la Compagnie de Jésus.

Un réseau ecclésial de prière.
Nous invitons à prier et à se mobiliser pour les défis de l’humanité et de la mission de l’Eglise exprimés par le Saint-Père. Ces intentions de prière de l’Eglise Universelle sont des clés pour notre prière et pour notre mission.

Une mission de compassion pour le monde.
Nous invitons à être apôtres dans la vie quotidienne, à travers un chemin spirituel appelé « Chemin du coeur », qui nous transforme en profondeur pour servir la mission de l’Eglise. La spiritualité du Coeur de Jésus est notre fondement.

« Je voudrais vous inviter à vous unir au Réseau Mondial de Prière du Pape qui diffuse, notamment à travers les réseaux sociaux, les intentions de prière que je propose chaque mois à toute l’Église. De cette façon, on poursuit l’Apostolat de la Prière et on fait croître la communion.»

Pape François, Angélus du 8 janvier 2017

L’Apostolat de la Prière a été fondé en 1844 en France. En 1879 il a reçu ses premiers statuts, approuvés par le Pape Pie IX, revus et approuvés par le Pape Léon XIII en 1896. Celui-ci a lié ce réseau de prière directement au Saint-Siège et l’a confié à la Compagnie de Jésus. En 1951 Pie XII a approuvé de nouveaux statuts. Le Pape François, en juillet 2016, a nommé le P. Frédéric Fornos SJ directeur international du Réseau Mondial de Prière du Pape – MEJ. A cette occasion, il a demandé que désormais la nomination des directeurs nationaux soit approuvée par les Conférences Episcopales.

De nouveau statuts ont été approuvés par le Pape François en mars 2018 et le Réseau Mondial de Prière du Pape a été constitué Œuvre Pontificale, avec son siège dans la Cité du Vatican.

En quelques chiffres

Réseau Mondial de Prière du Pape – 98 pays – 35 millions de catholiques
Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ) – 56 pays – notre branche jeunesse, avec 1,6 millions d’enfants et de jeunes (5-25 ans)

> Site international du Réseau Mondial de Prière du Pape

> Plateforme Click To Pray

> Photo : © Site internet du Réseau Mondial de Prière du Pape (ex – Apostolat de la Prière)

> Visionner les autres vidéos des intentions du Pape sur Youtube

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