L’usage du numérique grandit de façon exponentielle depuis les débuts d’Internet. Quel est son impact environnemental ? Quels gestes adopter pour limiter les émission de CO2 générées par ce secteur ?

Deux sources d’impact majeures à notre échelle

Disons-le d’entrée : le sujet du numérique et de son impact environnemental est complexe. D’abord, parce qu’il a des impacts positifs (dématérialisation, réduction de transports) et des impacts négatifs (émissions CO2, polluants, minerais venant de zones de conflits…). Ensuite, parce que son usage grandit de façon exponentielle depuis les débuts d’Internet. La 5G devrait encore accélérer ce processus. Les données sont donc vite dépassées par la réalité. Cette fiche vient ainsi en complément de la fiche Ecojesuit n°20 qui portait déjà sur la question du numérique.

Cependant si on se focalise aujourd’hui sur l’échelle de nos usages personnels et communautaires du numérique, deux impacts sont à retenir aujourd’hui : la production de nos appareils (ordinateurs, smartphones, TV…) et notre usage d’Internet. Ces deux activités sont à peu près équivalentes en termes d’émission de CO2. Le numérique représente ainsi aujourd’hui 4% des émissions CO2 dans le monde, et cette proportion ne cesse de croître. A cela s’ajoute pour la fabrication des appareils des enjeux forts de pollution, de raréfaction des ressources, d’obsolescence programmée et de difficultés de recyclage.

Quelques gestes fondamentaux

Si on se concentre donc sur ces deux phases, voici quelques pistes d’action possibles :

  • Prolonger la durée de vie de nos équipements ! Une suggestion : prendre soin de son matériel et viser au moins six ans pour un smartphone et douze ans pour un ordinateur portable (soit quatre fois la durée moyenne des équipements aujourd’hui en France) en résistant à l’attrait du nouveau et à la tentation de toutes les potentialités vantées.
  • Se fournir en matériel d’occasion/reconditionné. Des sites professionnels comme Label-Emmaüs ou Backmarket peuvent apporter une garantie sur ces matériels.
  • S’assurer que le vieux matériel défectueux est recyclé en l’apportant aux points de collecte labellisés près de chez soi.
  • Réduire son usage de la vidéo en ligne. Quantitativement en réduisant le nombre d’heures de visionnage ; et qualitativement en réduisant la définition des vidéos que l’on regarde. Ainsi, en passant la qualité de « HD » à « normal », l’impact est diminué par quatre. Pour changer ce paramètre sur Youtube, aller sur paramètres (roue dentée en bas à droite de la vidéo), cliquer sur qualité, puis choisir une des qualités les plus basses (par ex 240p)
  • Privilégier la connexion par câble ou Wifi plutôt que 4G (vingt fois moins d’énergie consommée)

Le coup de pouce Laudato Si’ :

« Le fait de réutiliser quelque chose au lieu de le jeter rapidement, parce qu’on est animé par de profondes motivations, peut être un acte d’amour exprimant notre dignité. » (LS 211).

Pour aller plus loin

Pour aller plus loin sur la question, n’hésitez pas à regarder cette vidéo (en basse définition !) de 43 minutes, dont cette fiche est largement inspirée.

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