Pourquoi consommer local ?

Réduire le transport des denrées et objets, et donc réduire les émissions de gaz à effet de serre. En savoir +

Se rapprocher. Alors que nos modes de production et de consommation tendent à déconnecter notre alimentation de la terre qui l’a produite et des hommes qui l’ont cultivée, se fournir auprès de producteurs locaux nous ré-enracine. Et, avec eux, on accède plus ‘naturellement’ aux fruits et légumes de saison ! En savoir +

Qualité de vie. Nous mangeons essentiellement des produits de l’agriculture intensive, pratiquée loin de nos regards, recourant à de nombreux entrants chimiques pour compenser l’appauvrissement des sols ou pour se substituer à ceux-ci (hors-sol). Les effets sur notre santé sont mal mesurés, et cela affecte les qualités nutritives… ainsi que la saveur de notre alimentation ! Nous souvenons-nous du bon goût d’une vraie tomate bien charnue ? En savoir +

Responsabilité sociale. L’argumentaire de Laudato si’ sur l’alimentation consiste surtout à dénoncer l’impact social des systèmes de production intensifs, loin de nos assiettes, et à valoriser les « systèmes alimentaires ruraux de petite dimension » (LS 129). Consommer local, c’est donc aussi ne pas cautionner trop vite les stratégies commerciales agressives des plus gros exploitants – disparition des petits producteurs, pression / exploitation des salariés. Rappelons-nous : « acheter est non seulement un acte économique, mais toujours aussi un acte moral » (LS 206). En savoir +

Comment consommer local ?

De multiples possibilités :
  • S’abonner à un panier hebdomadaire auprès d’un agriculteur (AMAP – France, GAC ou GASAP – Belgique). Si certaines communautés y ont renoncé, faute d’adéquation entre le format du panier fourni et les besoins de la communauté, d’autres continuent à l’apprécier.
  • Aller au marché le plus proche, cela reste le meilleur moyen de se fournir auprès de producteurs locaux.
  • Etre attentif à l’origine des produits, notamment dans les supermarchés qui proposent de plus en plus de produits locaux.
  • Chercher sur internet les aides à l’achat de produit locaux près de chez vous : informations, commandes… Par exemple, La Ruche qui dit Oui, Locavor, Circuits-courts et le Réseau des consommateurs responsables.
Un discernement communautaire

Soyons réalistes : cela coûte parfois un peu plus cher, et cela prend du temps. Mais l’invitation du pape à un changement dans nos styles de vie ne se fera pas sans renouveler aussi notre rapport à l’argent et au temps, face à cette urgence écologique. Les questions concrètes à se poser dépendent évidemment de chaque communauté : qui y fait la cuisine ? Les courses ? Qui pourrait aider ? Combien sommes-nous à table ? Pour les communautés faisant appel aux services d’une société de restauration, il est possible de l’aider à évaluer ses pratiques avec la démarche: « Mon restau responsable »

Dépasser le tout ou rien

Ne nous laissons pas piéger. S’il est difficile d’en venir à ne consommer que des produits locaux, cela ne nous empêche pas de faire quelques efforts : le dimanche, le soir… Cela peut devenir un choix pour les repas que nous décidons de soigner (fêtes…). Les ‘groupes de partage’, dans certaines communautés, peuvent s’essayer à devenir plus « locavores », lorsqu’ils partent en week-end ensemble. Privilégions la politique des petits pas !

La joie

Ceux qui le vivent en témoignent : ces efforts, ces nouvelles contraintes requises par la crise écologique, ont aussi une contrepartie positive. Par exemple, le marché peut devenir un temps gratuit : une joie simple peut naître des rencontres, de la circulation entre les étals…Une manière renouvelée d’habiter ce monde… et de vivre en communauté.

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