Le Carême est un bon moment pour apprendre à rendre grâce. Voyons en quoi la conversion écologique et la prière du benedicite sont des occasions d’apprendre la gratitude.

La gratitude, une attitude spirituelle fondamentale

Nous le savons, la gratitude est une attitude spirituelle fondamentale. Nous le sav Ecojesuit pain ons et nous le pratiquons : elle est la première étape de notre prière d’alliance quotidienne, et le sens premier de nos eucharisties. Mais, comme sur tant de points de la vie spirituelle et d’éléments de la régularité quotidienne, nous savons aussi que notre gratitude peut s’émousser, s’automatiser, perdre de son goût. Il est ainsi bon d’y revenir à frais nouveau de temps à autre.
Relire la lettre de Saint Ignace à Simon Rodriguez (18 mars 1542) peut être un beau retour aux sources :

“Entre tous maux et péchés imaginables, l’ingratitude est un de ceux qui méritent le plus d’être en abomination […] Au contraire, combien sont aimées et estimées, au ciel et sur la terre, la gratitude et la connaissance des biens et des dons reçus…”

Le chemin de la conversion écologique peut aussi être une belle étape dans notre façon de rendre grâce. Face à des constats souvent alarmants, face à la lenteur de nos structures et à nos résistances intérieures, le retour au don fondamental d’être vivant nous ramène à la gratitude profonde qui irrigue la Contemplatio Ad Amorem. Être vivant, se recevoir comme vivant grâce à Dieu, grâce à la Création et grâce aux autres humains : voilà certainement une source de gratitude car nous n’y sommes pour rien au départ !

Le benedicite : rendre grâce ensemble

Nos repas parta Ecojesuit baguette pain gés peuvent être un très beau lieu où s’exercer à rendre grâce pour le Vivant. Devant cette baguette dorée, puis-je percevoir les liens qui se tissent entre moi, ma boulangère, l’agriculteur céréalier, les épis de blé, ses pucerons et ses coccinelles, le sol nourricier avec ses vers de terre et ses millions de bactéries… et au milieu de cette toile, puis-je lire la présence de l’Esprit Saint “qui est Seigneur et qui donne la vie”, du Christ qui partage le pain avec nous et du Père Créateur ?

Vivants parmi les vivants, réunis en communauté autour de la table, prier un bénédicité – non par attachement à de vieilles formes mais pleins de gratitude pour aujourd’hui – peut alors devenir source de paix et de joie pour notre chemin de conversion ensemble, tournés vers Dieu, le Vivant.

Le coup de pouce Laudato Si’

« S’arrêter pour rendre grâce à Dieu avant et après les repas est une expression de ce Ecojesuit coquelicots fleurs tte attitude[spirituelle de conversion écologique]. Je propose aux croyants de renouer avec cette belle habitude et de la vivre en profondeur. Ce moment de la bénédiction, bien qu’il soit très bref, nous rappelle notre dépendance de Dieu pour la vie, il fortifie notre sentiment de gratitude pour les dons de la création, reconnaît ceux qui par leur travail fournissent ces biens, et renforce la solidarité avec ceux qui sont le plus dans le besoin. » (LS 227).

Pour aller plus loin

> Pour le Carême 2021, les jésuites proposent aux familles une retraite dans l’esprit de Laudato Si’ sous forme de podcasts.

> Voici une sélection d’extraits de Laudato si’ pouvant servir de benedicite, 1 par semaine de Carême.
N’hésitez pas à les utiliser en les adaptant comme vous le jugerez nécessaire pour un de vos repas
communautaires chaque semaine.

> Voici aussi une série de textes qui permet d’aller plus en profondeur. Ces textes font partie de la
sélection proposée dans l’ouvrage Parcours spirituel pour une conversion écologique publié par nos
compagnons Eric Charmettant et Jérôme Gué.

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