Contact :
20 rue Sala
69002 Lyon
Tél : (+33) 04 72 77 09 00
Sur la Presqu’île de Lyon, la rue Sala accueille la communauté Saint-Ignace depuis 1954, ainsi que le noviciat depuis 2011. La vingtaine de compagnons qui y résident contribuent, en collaboration avec d’autres, à la vitalité du charisme ignatien dans la région lyonnaise. Diverses activités apostoliques se sont développées à partir de cette communauté.
La communauté comprend aujourd’hui 21 membres, sans compter le noviciat et sans compter les quatre membres qui habitent à Paray-le-Monial. Ils assument une grande diversité d’activités, de missions. Citons les principales missions : travaux intellectuels (théologie, exégèse, économie), vie spirituelle (accompagnements individuels et de groupes, initiation à la prière, retraites, aide au centre spirituel jésuite du Châtelard), formation (conférences, catéchèse), éducation (enseignement, responsabilité pédagogique de niveau, collaborations diverses dans les établissements scolaires jésuites), vie liturgique (eucharistie, sacrement de réconciliation, parcours de formation-prière pour l’Avent et le Carême), participation à des œuvres sociales (aide aux étudiants étrangers, JRS). Deux membres sont en formation théologique à l’Institut Catholique de Lyon.
L’Espace Saint-Ignace
Autour de l’ancienne église, l’Espace Saint-Ignace propose une chapelle qui peut accueillir jusqu’à 100 personnes, des parloirs, des salles, un lieu de conférence de 90 places. Il donne la possibilité d’accueillir des groupes de toutes sortes. C’est un lieu de référence pour la Famille ignatienne en région lyonnaise, en particulier pour le Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ), la Communauté de Vie Chrétienne (CVX) et de nombreux accompagnateurs. Il offre un lieu de liturgie et de prière, des propositions de formation spirituelle et une ouverture aux questions d’actualité avec des conférences et des ateliers. L’Espace Saint-Ignace héberge également les activités du Réseau Magis et du JRS Welcome France. Le programme est disponible sur le site www.espace-saint-ignace.fr.
Le Centre Saint Marc (CSM) et l’Ensemble scolaire Fénelon – La Trinité
Le Centre Saint Marc a été créé juridiquement en 1971, sous l’impulsion du P. Jean Dravet, par l’intégration dans un même ensemble scolaire de plusieurs établissements. Il comprend aujourd’hui sept structures, réparties sur cinq lieux géographiques. Il est le plus gros établissement scolaire de la Province jésuite : 3500 élèves de la maternelle aux classes prépa ! L’ensemble scolaire Fénelon-La Trinité est sur deux sites (un collège et un lycée) et accueillent 1200 jeunes.
La pédagogie de ces établissements est animée par le désir de faire grandir chaque jeune en liberté. Quatre membres de la communauté travaillent sur l’un de ces sites, comme cadre pédagogique, ou comme adjoint en pastorale scolaire ou comme enseignant. D’autres membres de la communauté participent, de manière ponctuelle, à leurs activités pastorales.
L’Institut des Sources Chrétiennes (SC)
L’Institut de Sources Chrétiennes (SC) a ses locaux dans le périmètre de la communauté. Créé en 1943 par le Père Mondésert et les jésuites cardinaux Daniélou et de Lubac, il traduit et édite en français les textes des Pères de l’Église. Plus de 650 ouvrages ont été publiés aux Éditions du Cerf. L’Institut est soutenu par l’Association des Amis des SC et le CNRS (Centre national de la Recherche Scientifique) d’où viennent la plupart de ses chercheurs ; il est aussi associé à l’Institut Catholique de Lyon et à l’Université Lumière Lyon II. Le P. Dominique Gonnet sj y travaille depuis plus de 20 ans, et quelques autres jésuites y collaborent de manière ponctuelle.
Le Coup de Pouce Université (CPU)
La Famille ignatienne de la région lyonnaise s’est concertée pour la création du CPU, Coup de Pouce Université. En 2007, une association fut créée qui rassemble aujourd’hui plus de 150 bénévoles, des laïcs – pour beaucoup de la Communauté de Vie Chrétienne (CVX) -, et des religieuses ignatiennes. Le CPU soutient de nombreux étudiants venus de 60 pays et particulièrement d’Asie. Les uns, en apprentissage du français à l’université, y trouvent une aide à la conversation française ; les autres, en Master ou Doctorat, y trouvent un accompagnement à la rédaction de leur mémoire ou de leur thèse. Le sérieux des cours proposés est grand mais, à l’évidence, l’essentiel se joue dans la réciprocité des relations et la conviction pour les aidants comme pour les aidés que quelque chose se construit ici pour la paix entre les nations. En outre, les bénévoles du CPU enseignent le français à des demandeurs d’asile qui étaient à l’université dans leur pays d’origine. Leur motivation est puissante et le bouche à oreille fonctionne vite. Un jésuite vietnamien travaille à mi-temps au CPU.
Le Centre Laënnec
Le Centre Laënnec à Lyon, comme les Centres Laennec de Paris et de Marseille, accueille des étudiants en médecine. Il a pour but d’accompagner les étudiants de la 1ère à la 6e année de leur formation. La pédagogie proposée développe la responsabilité de chacun vis-à-vis de ses études et de son avenir, avec l’acquisition d’une méthode de travail efficace, une vie d’équipe, une évaluation personnelle. L’expertise scientifique n’est pas le seul élément important du parcours. Outre des temps de formation spécifiques aux différentes années, des conférences-débats sont organisées pour tous. Il s’agit d’aider l’étudiant à relier les enjeux humains, spirituels et sociaux de ses études. À ceux qui le désirent, des propositions pour une meilleure intelligence de la foi chrétienne sont faites, en lien avec les aumôneries universitaires de Lyon. Le Centre Laënnec est dirigé depuis l’été 2023 par une laïque ; un membre de la communauté assure une présence pastorale chaque semaine.
En lien avec les jésuites à Lyon
La Bibliothèque municipale de Lyon (BML) a dans ses rayons plus de 400.000 ouvrages venant de la bibliothèque jésuite du lycée La Trinité (acquisition au moment de la suppression de la Compagnie de Jésus à la fin du XVIIIe siècle), et de la bibliothèque de Chantilly (ancienne maison de formation jésuite fermée en 1998). Elle a également accueilli tout le fonds de Denis Vasse, jésuite psychanalyste. La BML est un lieu de ressource important pour tous les chercheurs en histoire de l’Eglise et des jésuites, en spiritualité, etc.
Paray-Le-Monial
La maison de Paray-le-Monial est rattachée depuis l’été 2023 à la rue sala de Lyon. Quatre membres y résident. Cette maison est marquée par la spiritualité du Sacré-Cœur, dont le rayonnement est confié par le pape à la Compagnie de Jésus. Saint Claude La Colombière, accompagnateur spirituel de sainte Marguerite-Marie Alacoque, est enterré dans notre chapelle. Celle-ci est un des lieux fréquentés par les nombreux pèlerins qui viennent se ressourcer à Paray. Les jésuites sont engagés dans des ministères de liturgie, d’accompagnement, de prédication de retraites, de conférence ; ils collaborent aux missions de la paroisse et de la basilique.
Un peu d’histoire
Depuis 1954, les jésuites de Lyon habitent au 20 rue Sala, au cœur de la presqu’île, sur un site qui était à l’origine un couvent des Visitandines, passé ensuite aux Clarisses en 1806. La Résidence de la Compagnie de Jésus est devenue au fil du temps l’unique communauté jésuite de Lyon. C’est depuis 2013 que le noviciat de la province jésuite a rejoint cette maison. Depuis l’été 2023, la communauté de Paray-le-Monial a été rattachée à celle de Lyon. Les autres communautés jésuites à proximité sont à Francheville (avec le Centre spirituel jésuite du Châtelard) et Saint-Étienne-Lalouvesc.
Des travaux importants rue Sala, dans les années 2009-2012, ont permis d’aménager des espaces ouverts au public, ce qui explique la diversité des activités qui gravitent autour de la communauté.
Mise à jour : novembre 2023
Notre vie apostolique à travers le regard d’Alexandre Masson sj, scolastique en régence
En poussant la porte du 20 rue Sala, il faut encore traverser le hall d’entrée de l’Espace Saint-Ignace et laisser parloirs, salles de réunion et chapelle sur sa droite, pour pénétrer dans l’espace réservé à la communauté, organisé autour d’un beau jardin. Dans ce cadre privilégié, bien desservi par les transports en commun, vit la vingtaine de compagnons de la communauté Saint-Ignace. Âgés de 29 à 89 ans, ils sillonnent, selon la vigueur propre à leurs forces et à leurs charismes respectifs, la capitale des Gaules à la rencontre des Gones – c’est ainsi que se nomment les Lyonnais de vieille souche.
Paul, Alexandre et Cuong, trois compagnons en « régence » – période de formation apostolique au milieu des études – sont présents dans les établissements scolaires jésuites de la ville : le premier comme professeur d’histoire géographie au lycée Saint-Marc, les deux autres dans les équipes pastorales du lycée Saint-Marc et du collège Fénelon. Benoît et Tuan accompagnent les étudiants en médecine au Centre Laennec. Jean-Noël, aidé également de Cuong cette année, dirige le Coup de Pouce Université (CPU), qui vient en aide aux étudiants non-francophones des universités lyonnaises. Outre diverses missions d’accompagnement à Lyon, Pierre passe une partie de son temps au centre spirituel du Châtelard où il accompagne des retraites. Deux à trois jours par semaine, il y est rejoint par Alexandre qui participe à l’équipe d’exploration du projet d’écocentre spirituel. L’apostolat intellectuel est également bien représenté par la présence de Michel, Maurice, Roland, Étienne et Dominique, et grâce à l’institut des Sources chrétiennes, éditeur des « Pères de l’Église », auteurs chrétiens des premiers siècles, hébergé dans une partie de l’immeuble de la rue Sala. Arnaud et Dominique, le maître des novices et son socius (assistant), sont chargés de l’accueil, de l’accompagnement et de la formation des novices à leur entrée dans la Compagnie de Jésus. En janvier, Daniel a rejoint la communauté après plusieurs décennies de vie avec la communauté ATD Quart Monde. Olivier est très sollicité dans la maison et par le réseau ignatien local. Respectivement supérieur, ministre et économe, Bruno, Joseph et Bruno rendent de grands services à la maison et permettent à chacun de vivre au mieux sa mission. Ils sont également très investis dans l’animation de l’Espace Saint-Ignace, qui accueille régulièrement les réunions de groupes plus ou moins proches de la Compagnie de Jésus et des conférences.
Porter la mission avec d’autres
Un tel foisonnement d’activités et d’engagements ne serait pas possible sans la présence à nos côtés de nombreux amis et collaborateurs. Jean-Michel, Mousse, Martine, Marie-Thérèse et Laurence permettent au gros paquebot de la rue Sala de rester à flot. Les réseaux de la Communauté de Vie Chrétienne (CVX), du Mouvement Chrétien des Cadres (MCC), et du Réseau Magis sont bien vivants à Lyon et sont l’occasion pour la petite musique ignatienne de continuer de se faire entendre dans le paysage ecclésial local. Nos institutions – que ce soit les établissements scolaires, le CPU, le centre Laennec, le Châtelard, les Sources chrétiennes, l’Espace Saint-Ignace – sont également l’occasion de nombreuses collaborations, la mission y étant aujourd’hui largement portée avec d’autres et par d’autres.
« Fraternelle et fragile » : c’est ainsi qu’un compagnon avisé décrivait récemment l’atmosphère communautaire. Fraternelle parce que les compagnons partagent une partie des services de réfectoire, d’accueil ou d’entretien du jardin et qu’ils apprécient de se retrouver pour se partager joies et peines de la mission, à l’occasion d’un repas, de la messe du lundi, d’une soirée qui dure un peu. Fragile parce que « la moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux » (Lc 10, 2) et qu’il s’agit aussi de ménager les forces de chacun pour qu’un bien plus grand en résulte. Il n’est pas évident, face à des sollicitations si nombreuses et des défis tellement stimulants, de demeurer dans l’humilité et la confiance que Dieu nous devance, nous précède au cœur de la mission, jusque dans nos limites et notre faiblesse. Une occasion d’être unis plus intimement au Christ mourant et ressuscitant, pour mieux l’aimer et le suivre chaque jour.
Alexandre Masson,
scolastique en régence à la communauté Saint-Ignace (Lyon)