Des brebis ont été récemment adoptées au Châtelard. Leurs bienfaits sont multiples ! Récit de leur « berger » attitré, Nwowé Emmanuel Wanfeo.
Tout commence lors la retraite annuelle de Xavier de Bénazé au carmel de la Paix de Mazille pendant laquelle une carmélite lui propose de repartir avec quelques brebis pour l’écocentre… De retour au Châtelard, Xavier en parle avec l’équipe. La proposition recueille l’enthousiasme de tous. Les jours suivants, Samuel Piffeteau et moi avons loué une camionnette pour aller chercher les ovins de Mazille. Depuis le 6 novembre, nous avons ainsi au Châtelard trois brebis portant chacune deux petits, ainsi que deux agnelles. Les mises-bas sont prévues entre février et mars. D’ici le 15 mars, si tout se passe bien, nous aurons 6 agneaux et agnelles.
Actuellement les brebis et agnelles rendent le service de la tonte des prairies du Châtelard. En même temps, elles aident à la composition de lieu par les retraitants pour les oraisons. Les voisins, qui ont l’habitude de se promener dans le parc, sont émerveillés de les voir paître autour de la maison. Par ailleurs, leur arrivée a déclenché les chantiers de la construction de 1,2 ha d’enclos et de 15m2 d’abris sous la conduite de Samuel et avec l’aide de bénévoles, jeunes de Magis ou de JRS, scouts, retraitants.
En somme, les brebis sont un enrichissement pour l’écosystème du Châtelard. Elles rendent plusieurs services écosystémiques. Chaque créature (pas seulement l’humain) peut se réjouir de leur présence. Les plantes bénéficient de leur fertilisant bio. En retour les feuilles et le foin servent d’aliments. Les scarabées (communément appelés bousiers), qui se nourrissent des bouses des ovins, peuvent mieux se développer en libérant les herbes des bouses laissées par les brebis. Chaque créature est ainsi appelée à trouver sa place dans la relation avec les brebis.
Nwowé Emmanuel Wanfeo sj (Le Châtelard)
Jésuite en formation appartenant à la Province AOC (Afrique Occidentale)
