Mis en place il y a 10 ans à Athènes, le centre Pedro Arrupe vient en aide aux familles pauvres, souvent immigrées et réfugiées, qui ont besoin d’un soutien financier ou éducatif.

Le Centre Pedro Arrupe pour les jeunes a commencé ses activités il y a dix ans. Il prend en considération les conditions difficiles dans lesquelles vivent les enfants dans la zone dégradée de notre quartier. Majoritairement immigrées et réfugiées, des familles pauvres n’ont pas de soutien financier ou éducatif, pour aider les enfants dans leur scolarité. Nous y faisons principalement du soutien scolaire et proposons aussi d’autres activités.

Il s’agissait initialement d’un projet de la Communauté des jésuites d’Athènes, qui était géré par son initiateur, le P. Pierre Hong sj. Aujourd’hui, le Centre a été intégré à JRS-Grèce (Jesuit Refugee Service), ce qui a permis de financer quatre professeurs salariés aidés de plusieurs bénévoles.

Plus qu’un soutien éducatif

Le but du Centre était de fournir un espace décent aux enfants du primaire et du secondaire pour les aider dans leur scolarité, mais aussi leur proposer des activités culturelles, visant à découvrir leurs talents et leur personnalité.

Notre objectif est que les enfants développent trois vertus à travers ces activités : la conscience de soi, l’acceptation de la diversité des autres et la conviction que nous pouvons tous contribuer à bâtir une société meilleure et plus juste.

Une dimension internationale

En 2011, quand a commencé ce projet, nous nous sommes aperçus que certains enfants avaient besoin d’être nourris avant de commencer les leçons car certaines familles étaient si pauvres, qu’elles n’arrivaient pas à assurer leur nourriture quotidienne. Peu à peu, notre Centre a acquis une bonne réputation dans le quartier pour le travail efficace que nous y réalisions et, l’année suivante, un nombre inattendu de familles ont fait une demande d’inscription.

Aujourd’hui, 183 enfants, écoliers, collégiens et lycéens de 6 à 17 ans fréquentent le centre tous les jours. Ils sont de nationalités syrienne, égyptienne, turque, albanaise, bulgare, roumaine, pakistanaise, bangladeshi, afghane, et aussi africaines – surtout congolaise et nigériane.
Nous offrons aussi un repas chaud pour 16 enfants qui ont des difficultés particulières et distribuons des paniers alimentaires avec du riz, du sucre, des pâtes etc., pour trente familles qui sont en grande difficulté financière. Ainsi, depuis le début du confinement nous avons offert 1 000 repas et 700 paniers alimentaires.

Avant la période du Covid-19, nous avions des enseignants responsables pour chaque classe ; ils étaient aidés par des bénévoles (étudiants d’université ou retraités), des religieuses (Missionnaires Servantes du Saint Esprit) engagées dans le JRS, ainsi que des bénévoles du JRS qui venaient faire des activités manuelles avec les enfants. Nous offrions aussi des cours d’informatique, d’anglais, de français et des activités artistiques : théâtre, musique, peinture, artisanat et même les arts culinaires.

S’adapter aux circonstances sanitaires

À cause de la pandémie, nous avons dû arrêter l’enseignement et toutes les activités dans les locaux du Centre. C’était une période très difficile tant pour les professeurs que pour les enfants. Mais nous avons continué à enseigner par internet : skype, Messenger ou WhatsApp.

Avec ou sans la pandémie, notre but reste le même : apprendre aux enfants à travailler ensemble sans considération de leur couleur de peau, de leur race et de leur religion, mais toujours dans un esprit de solidarité et de paix. Nous espérons ainsi que, dans leur vie adulte, ils offriront leur soutien à leurs prochains.

Argyro Hatzia, directrice du Centre Pedro Arrupe

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