Olivier Dewavrin sj, David Krol sj et Jean-Baptiste Roy ont été ordonnés prêtres par Monseigneur Jean-Marc Aveline, à Marseille, le 6 janvier 2024. Retour sur ce jour de joie.
C’est dans une cathédrale de la Major à Marseille bien remplie que David Krol, Olivier Dewavrin et Jean-Baptiste Roy ont été ordonnés prêtres le samedi 6 janvier, veille de la fête de l’Épiphanie.
Les trois ordonnés étaient entourés de leurs familles, de leurs amis venus de toute la France mais aussi du Canada, des États-Unis, du Maroc, de la Réunion, d’Angleterre, d’Italie, d’Espagne, reflétant les amitiés et liens noués lors de leurs parcours de formation. Au début de la célébration le P. Thierry Dobbelstein, Provincial, les a présentés, non sans une pointe d’humour. « Ils sont tels trois mages dont un au moins est roi, prêts à témoigner de leur amour du Christ et de l’amour de Dieu pour le monde. »
Dans son homélie, Mgr Jean-Marc Aveline a souligné le lien entre appel à la vocation, confiance et liberté : « Vous faites partie de ces hommes qu’un jour le Seigneur a attirés jusqu’à Lui. Comme à son habitude, il l’a fait patiemment, avec délicatesse et respect, vous donnant à chaque pas […] la grâce dont vous aviez besoin pour avancer. Son appel, sa confiance en vous et sa fidélité sans failles à votre égard vous ont cependant toujours laissés libres de réfléchir, d’hésiter, de refuser, de revenir puis de consentir, en choisissant d’accepter d’avoir été choisis. »
La fraternité était bien visible dans les gestes de l’ordination mais aussi dans les mots prononcés par David Krol à la fin de la célébration remerciant, famille, compagnons jésuites, membres de la familles ignatienne, diocésains de Marseille : « Saint Paul nous dit : « Que chacun donne comme il a décidé dans son cœur, sans regret et sans contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement. » 2 Co 9,7 Aujourd’hui, c’est aussi grâce à vous tous, que Jean-Baptiste, Olivier et moi-même pouvons être dans cette liberté et cette joie. »
Avant la prière à la Bonne Mère, les nouveaux prêtres ont confié à l’assemblée une dernière mission : « Nous souhaiterions tout spécialement vous confier notre ministère de prêtre et confier les personnes vers lesquelles nous serons envoyées. Pour cela, nous allons nous tenir Jean-Baptiste, Olivier et moi-même devant vous, et demander votre prière silencieuse ».
Joie, fraternité, émotion, chants et silence… telles ont été les tonalités de cette belle célébration. Nous confions ces tout nouveaux prêtres à votre prière.
Extraits de l’homélie du cardinal Jean-Marc Aveline :
« Chers Olivier, David et Jean-Baptiste, vous faites partie de ces hommes qu’un jour le Seigneur a attiré jusqu’à lui. Comme à son habitude, il l’a fait patiemment, avec délicatesse et respect, vous donnant à chaque pas […] la grâce dont vous aviez besoin pour avancer. Son appel, sa confiance en vous et sa fidélité sans failles à votre égard vous ont cependant toujours laissé libres de réfléchir, d’hésiter, de refuser, de revenir puis de consentir, en choisissant d’accepter d’avoir été choisis.« […]
« Car la volonté divine de Dieu à votre égard ne se révèlera que peu à peu, à l’aune de votre disponibilité de cœur. La disponibilité de cœur, c’est le signe distinctif des jésuites, disait Paul VI. La volonté de Dieu sera souvent déconcertante pour vous, pour les autres aussi et peut-être même pour vos frères jésuites. Et vous ne la comprendrez pleinement qu’à la fin, lorsque, relisant votre vie dans le regard de Dieu, vous découvrirez le nom écrit sur le caillou blanc de l’autre rive, ce nom que ne connait que celui qui le reçoit. Alors, vous pourrez dire avec émotion : ma vocation, c’était donc cela ».[…]
« Chers Olivier, David et Jean-Baptiste, vous le savez, pour marcher vers la sainteté, mieux vaut une pauvreté offerte qu’une prospérité satisfaite. » […]
« Soyez donc des hommes libres, libres et courageux, libres et humains, capables de compassion, d’indignation, et aussi de tendresse. Libres et joyeux, car rien ne pourra vous séparer de l’amour du Christ : comme Ignace, accrochez-vous à Lui; c’est Lui le roc. Ne lâchez pas sa main, et ne lâchez pas non plus la main de l’Église. Regardez-la, non pas à travers sa hiérarchie, ou dans ses prétendues élites, qu’elles soient cléricales ou laïc. Car le cléricalisme n’est pas une maladie qui n’arriverait qu’aux clercs, puisqu’il s’agit plus radicalement d’une perversion dans le rapport au pouvoir. Tout le monde y est exposé. Mais regardez l’Église à travers l’immense cortège de tous les saints, même ceux de la porte d’à côté. C’est grâce à eux, comme vous me l’avez confié, que vous avez entendu l’appel à servir le peuple. Et que vous avez frappé à la porte de la compagnie de Jésus. » […]
« N’oubliez pas que le sacerdoce ministériel est au service du sacerdoce commun des fidèles, et qu’inversement, le sacerdoce commun des fidèles est indispensable au sacerdoce ministériel car le seul prêtre, c’est le Christ. Et nous sommes tous des membres de son corps. Souvent vous verrez, c’est la fidélité du peuple qui veillera sur la vôtre. Et c’est sa foi qui stimulera votre foi. Vous n’êtes pas au-dessus du peuple, vous êtes avec lui ; et j’ai pu le constater en vous écoutant. Continuez ainsi. Vous êtes avec le peuple ; parfois devant comme dit le pape, parfois derrière, parfois au milieu, mais toujours à son service. »
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> Voir toutes les photos dans l’album sur Flickr / © Robert Poulain
Témoignage :
« La fraternité qui irradiait cette célébration, je l’ai vue illustrée par l’imposition des mains de tous leurs compagnons jésuites sur leur tête appelant le souffle de l’Esprit, puis par leurs accolades et embrassades ; la manifeste complicité que certaines tapes amicales et hors « protocole » dans leurs dos et les sourires sur leurs visages traduisaient une vraie joie. Et quelle prévenance et attention de la part de leurs trois compagnons qui les ont aidé à revêtir l’étole et la chasuble de prêtre ! Là encore, la fraternité ! La fraternité était aussi dans la foule ma femme était entourée de deux amis d’Olivier : un libyen et un afghan. » Bernard Delanglade, Jesuit Refugee Service Bouches-du-Rhône
Voir le replay de la cérémonie d’ordination :
Pourquoi sont-ils devenus jésuites ? Ils témoignent en vidéo :
Mieux connaître Olivier, David et Jean-Baptiste
Portrait d’Olivier Dewavrin sj
Il est membre de la communauté jésuite Saint-Louis de Gonzague à Paris. Il a été ordonné diacre le 13 mai 2023 à Paris.
« Je suis jésuite depuis 10 ans, par amour de Dieu et des plus petits, pour lesquels Il s’est incarné. Que ce soit en maraudes, en aumônerie de prison ou au service des personnes exilées (avec le Jesuit Refugee Service, JRS France), je cherche à aimer et servir le Dieu qui se rend présent en tous. » > Lire la suite du portrait
Portrait de David Krol sj
Il a été ordonné diacre le 21 octobre 2023 , à Oakland en Californie, aux côtés de huit compagnons jésuites et d’un frère mineur capucin.
« 3 mai 2008. Je découvre une autre montagne, plus intérieure : celle de la foi. Ma conversion naît d’échanges avec une amie évangélique qui me témoigne de sa relation vivante au Christ. Un feu nouveau brûle en moi : celui d’annoncer la Bonne Nouvelle. » > Lire la suite du portrait
Portrait de Jean-Baptiste Roy sj
Il a été ordonné diacre le 4 février 2023 à Madrid, aux côtés de onze jésuites originaires de différentes Provinces dans le monde.
« Étant directeur d’un supermarché parisien, c’est une expérience ultra-formatrice mais épuisante et ma vie personnelle, éparpillée, en pâtit. Un jour, je sors du magasin et descend au square voisin pour entendre, dans le silence du cœur, qu’une promesse de vie m’attend ailleurs. « Choisis donc la vie ! » Un an et une démission plus tard, je pars sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. > Lire la suite du portrait
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Quel est le sens de l’ordination presbytérale et comment se déroule-t-elle ?
Le P. Jérôme Guingand sj, enseignant en liturgie au Centre Sèvres, explique la signification et le déroulement d’une ordination.
