Pauline et Emmanuel Blain vivent depuis quelques années au rythme de « la petite musique ignatienne ». Ils témoignent de leurs parcours et de leurs différents engagements au service des jeunes et de la solidarité.

Pauline et Emmanuelle Blain Emmanuel : Notre histoire avec les jésuites dit beaucoup de ce que nous sommes. J’ai connu la Compagnie de Jésus à travers le Mouvement Eucharistique de Jeunes (MEJ) sans savoir que les jésuites y étaient impliqués. De 7 à 18 ans, le MEJ a été un lieu de construction spirituelle très clair. C’est aussi au MEJ que nous nous sommes rencontrés. On y a passé beaucoup de temps avec Pauline.

Pauline : Le MEJ a été aussi pour moi un lieu de construction personnelle au milieu des années pas faciles au collège. Un creuset pour une multitude d’amis durant l’année et les camps d’été. J’ai pu expérimenter une spiritualité qui avait du sens pour moi. J’ai découvert que je pouvais parler à Dieu comme à un ami.

Emmanuel : À la fin du lycée, nous sommes tombés amoureux. Nous avons décidé d’accompagner une équipe MEJ ensemble alors que nous étions en prépa. Ce fut notre premier lieu d’engagement à deux.

Pauline : L’après MEJ fut un temps de distance avec la foi. La décision de nous marier nous a rapprochés de Dieu.

Emmanuel : Deux ans plus tard, nous avons fait la session Jeunes Pros d’été au Centre spirituel de Penboc’h. Nous avions alors le sentiment qu’il manquait quelque chose dans notre vie et ce fut un vrai tournant. Pour moi, le grand retour à une vie de foi, permettant de poser des jalons dans notre vie de couple. Le désir de vivre quelque chose de plus avec Dieu s’est concrétisé dans le volontariat avec Inigo Volontariat.

Pauline : À cette époque, je me desséchais dans mon travail. Penboc’h fut un lieu de réconciliation, d’enfant prodigue qui court vers le Père. J’y ai expérimenté la douceur de Dieu, son amour inconditionnel de Père.

Emmanuel : Un an plus tard, nous partions avec Inigo Volontariat en mission au Paraguay, autre expérience fondatrice pour notre couple. On partait pour se rendre utiles, mais les rencontres tissées ont été le sel de cette expérience. Nous nous sommes aussi engagés au MEJ localement comme responsables diocésains pour le sud du Paraguay en mettant en place des lieux de ressourcement pour les animateurs de 15 à 18 ans.

Pauline : C’est au Paraguay que la devise « aimer et servir » a pris du sens pour moi. Dans la mission, j’ai servi de manière juste quand j’ai réellement commencé à aimer ces personnes avec lesquelles j’étais en relation.

Emmanuel : Au retour en France, le P. Xavier Roger sj, aumônier national du MEJ, nous a invités à prendre en charge l’animation du rassemblement national à Saint- Malo : ce fut une super aventure humaine. De son côté, Pauline a rejoint JRS France en tant que responsable du Service-Jeunes et nous avons décidé d’accompagner une équipe Magis.

En repensant à tout cela, un désir nous taraude : comment faire pour que tout ce trésor ignatien puisse être accessible à tous et non un privilège pour quelques-uns ?


Cet article a paru dans la revue Échos jésuites (printemps 2023), la revue trimestrielle de la Province d’Europe Occidentale Francophone. L’abonnement, numérique et papier, est gratuit. Pour vous abonner, merci de consulter ce lien.

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