Portrait : Aurélie Blondel

Aurélie Blondel est choriste et vice-Présidente de Diony’s Voice à Saint-Denis (93). Elle témoigne de son parcours musical et de son éveil spirituel au sein de cette association créée par Louis Lorieux sj en 2016.

2022-Diony's Voice (c) Damien Tomezzoli (1)

Aurélie Blondel, vice-présidente de Diony’s Voice (à droite) et Ghérondy Honfo, président (à gauche) en juin 2022 à l’église Saint-Ignace.

21 juin 2017, soir de la fête de la musique, j’emprunte un chemin inhabituel pour rentrer chez moi. Passant devant l’église, j’y découvre un groupe de choristes et je suis littéralement aimantée par leurs voix et leur énergie. J’y songe tout l’été, hésite, puis, comme appelée à cette rencontre, je franchis le pas des auditions en septembre.

Diony’s Voice a été créé en 2016 au cœur de Saint-Denis (93) par Louis Lorieux sj, qui le dirige avec brio pendant cinq ans. Le chœur rassemble étudiants et jeunes professionnels autour d’un répertoire de spirituals, gospel et chants africains. L’association qui l’abrite offre chaque année à de nombreux jeunes d’accéder à une culture musicale, de vivre une expérience de chœur mais, plus encore, d’y faire des rencontres, de s’ouvrir aux autres, de trouver leur voix – voie – et j’y ai trouvé la mienne.

Je n’avais jamais entendu parler de la Compagnie de Jésus avant cela. Lorsque j’ai rejoint le chœur, j’ignorais alors qu’il comptait quelques jésuites et membres de la famille ignatienne, ce qui aurait pu me faire renoncer à l’intégrer tant je tenais à garder mes distances avec la religion, et ce depuis des années.

Mais les rencontrer fut un réel cadeau. J’ai été accueillie telle que j’étais, là où j’étais, avec mes doutes et réticences, qui laissèrent peu à peu place à la confiance.

2022-Diony's Voice (c) Damien Tomezzoli (2) Il m’a été proposé de servir le groupe en devenant cheffe de pupitre Alto. Un rôle qui m’a appris à transmettre, aider, écouter les autres, m’émerveiller de l’épanouissement de chacun et de la beauté de ces voix qui, ensemble, créent l’harmonie.

Le chant choral m’a ainsi révélé le monde comme un chœur, me montrant qu’unis avec nos singularités, nous ne formions qu’un seul et même corps. Une image simple, belle, qui me guide dans ma relation à l’autre et dans ma vie.

Bien qu’aconfessionnel, Diony’s Voice a pourtant été ma source de « réveil » spirituel, et je suis reconnaissante pour ces rencontres muées en amitiés précieuses. Ce fut le premier pas sur le chemin d’espérance que j’emprunte à présent, conduite par la spiritualité ignatienne que j’apprends à découvrir pas à pas.

Je me mets à l’écoute, refonde doucement ma vie, tente à ma mesure d’offrir ma présence au monde, goûte aux joies du partage que je cultive aussi en d’autres lieux. Si « Qui bien chante, deux fois prie », dès lors je chante avec plus de ferveur ce gospel de notre répertoire : « Order my steps » (Guide mes pas). Aujourd’hui, avec les bénévoles de Diony’s Voice, je m’engage à faire vivre l’association en cherchant des soutiens pour nos projets musicaux et solidaires, et en prenant soin de l’esprit du chœur, car « Diony’s Voice, c’est plus qu’une chorale. »

Aurélie Blondel Diony's voice Aurélie Blondel,
choriste et vice-Présidente de l’association Diony’s Voice à Saint-Denis (93)

Cet article a paru dans la revue Échos jésuites (hiver 2022), la revue trimestrielle de la Province d’Europe Occidentale Francophone. L’abonnement, numérique et papier, est gratuit. Pour vous abonner, merci de consulter ce lien.

Portrait d’Aurélie Blondel sur Le Jour du Seigneur

« Se dépasser, avancer avec le groupe, s’ouvrir aux autres et donner de la joie » : Le Jour du Seigneur a rencontré Aurélie Blondel en mai 2023

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