La fondation de Montcheuil : 40 ans de projets éducatifs
Jeudi 30 mai, plus de 180 personnes (amis, bienfaiteurs, responsables d’œuvres, fondations abritées et administrateurs) se sont rassemblées pour célébrer les 40 ans de la fondation de Montcheuil. L’occasion de relire ces 4 décennies et de se projeter, ensemble, dans l’avenir.
Dans son introduction, le P. Thierry Dobbelstein, provincial, a remercié pour tout ce qui a été rendu possible grâce à la fondation et a rappelé l’importance de son soutien aux œuvres jésuites dans le domaine de l’éducation, de la formation et de la solidarité : « Merci à celles et ceux qui ont couru les premiers kilomètres, merci à celles et ceux qui sont parvenus à accélérer au moment où nous aurions pu abandonner (…) Merci de courir avec nous sur les chemins apostoliques sur lesquels nous sommes envoyés ».
Plusieurs prises de paroles – de Bruno Régent présentant la figure d’Yves de Montcheuil, de Michel Crochon, président, et du P. Franck Delorme – ont permis de mieux appréhender le visage et la mission de la fondation aujourd’hui, son âme et ce qui l’anime. Les interventions suivantes, en duo, ont permis de partager les réalisations concrètes : le P. Étienne Grieu et le P. Bruno Saintôt sur le développement des Facultés Loyola Paris, Pascale Masson, directrice du Centre Saint-Marc à Lyon, et le P. Sylvain Cariou-Charton sur les solutions aux défis actuels de l’éducation et le projet audacieux du collège Loyola à Marseille, Juliette Vallée, déléguée générale de Loyola Formation, et Gérard Terneyre, trésorier de la fondation, sur le programme innovant des écoles de production.
Plus d’une centaine de donateurs ont répondu présent. Parmi eux, beaucoup ont un lien fort avec les jésuites ou ont été marqués par une figure jésuite passée ou présente et sont heureux de soutenir, par des dons ou des legs, la fondation et ses projets.
Les sourires et remerciements des participants nous portent à croire que chacun est reparti de cette soirée « plein d’allant et d’espoirs », comme l’a exprimé Étienne Grieu, ou, comme Bruno Saintôt, empli « d’espérance dans un monde cabossé », et mobilisé pour relever, avec la fondation, les défis des 40 prochaines années.
Marie-Pia BASSE, déléguée générale de la fondation de Montcheuil
La Fondation contribue à la construction d’un monde dont nous rêvons : fraternel, solidaire, riche des diversités.
Extraits de l’intervention du P. Thierry Dobbelstein Provincial
J’aime souligner que l’éducation demeure au cœur de la mission jésuite. Dans notre Province, se croisent plusieurs réseaux d’éducation et de formation. Un double réseau d’écoles, de collèges et de lycées en France et Belgique francophone, avec plus de 25 établissements scolaires ; le réseau Loyola Education avec des Arpej, des écoles de production et autres institutions au service de jeunes fragilisés voire en décrochage ; des relations avec le réseau Icam, écoles d’ingénieurs ; des institutions universitaires comme l’UNamur ou les Facultés Loyola Paris… ce souci de l’éducation et de la formation se retrouve encore dans le CEPI, où l’on contribue à la formation des formateurs. Aider les jeunes à développer leurs compétences, à gagner en confiance pour donner le meilleur d’eux-mêmes avec cœur et générosité, en bannissant aussi peurs et angoisses, cela a toujours été important. Ce l’est encore plus à une époque exposée aux grands vents, avec tant de défis, sociaux, écologiques, spirituels.
En ce printemps 2024, nous sommes en période électorale ; nous sentons d’autant plus combien c’est important, voire capital, d’accompagner les jeunes quand ils établissent leur propre vision du monde ; les aider à développer en eux cette capacité à vivre la différence, et à faire de cette différence un espace de dialogue, de respect,… A rejeter la peur et les réflexes d’exclusion…
La Fondation de Montcheuil permet aux institutions et aux œuvres de vivre, de se déployer. Elle contribue donc indirectement à la construction d’un monde dont nous rêvons : fraternel, solidaire, riche des diversités.La Fondation vit aussi grâce au réseau de ces institutions. Elle touche parents, enseignants et éducateurs, anciens élèves, amis de la Compagnie de Jésus. Cela demande de l’énergie et de la créativité que d’animer ces réseaux et de toucher spécialement les anciens, ceux qui ont bénéficié de l’éducation jésuite à Ginette, à Franklin, Saint-Michel, à Tivoli, à Saint-Joseph… Energie et créativité pour les toucher et leur rappeler que ce tissu d’institutions a besoin d’eux, a besoin aujourd’hui et demain de leur générosité.
(…) Merci pour ce que la fondation rend possible grâce à vous : le financement de projets, d’initiatives bien sûr, mais aussi la mobilisation de la solidarité et l’animation des réseaux. C’est grâce à la mobilisation de ces réseaux qu’elle peut vivre et apporter le meilleur aux projets de notre réseau. Merci de courir avec nous sur les chemins apostoliques sur lesquels nous sommes envoyés.