Festival de théâtre inter-établissements jésuites

Du 25 au 29 mai, un festival de théâtre inter-établissements sous tutelle jésuite a eu lieu à Saint-Joseph de Reims. Le P. Pascal Gauderon sj retrace ces journées intenses à mi-chemin entre art et spiritualité.

25 jeunes et leurs 10 accompagnateurs sont venus de divers horizons pour partager leur passion commune pour le théâtre. Le festival a commencé sur les chapeaux de roues avec répétitions, filages techniques et représentations.

3 établissements, 3 troupes, 3 spectacles

  • La troupe de lycéens de la Trinité (Lyon) présenta Iñigo, le Compagnon de Jésus, une comédie musicale sur la vie d’Ignace de Loyola et sur sa conversion ; une représentation très colorée et pleine d’émotions.
  • La troupe du lycée Sainte-Marie La Grand’grange (Saint-Chamond) présenta quant à elle Paparazzi, de Matei Visniec, un spectacle dépeignant le fatalisme et la morosité d’un monde condamné par la mort du soleil, avec une mise en scène d’une austérité très poignante.
  • Enfin, les lycéens de Provence (Marseille) présentèrent une succession de saynètes de divers auteurs (Molière, Ribbes, Visniec…), revisitant par-là le théâtre classique avec humour et décalage.

Art de la scène, art de vivre

Les différents animateurs nous ont également proposé des ateliers variés et ludiques, qui vinrent à bout des difficultés et de la timidité de chacun.

Le P. Benoît de Maintenant sj anima notamment un atelier sur les fondamentaux des techniques théâtrales et esquissa une anthropologie et une spiritualité du comédien. Le P. Pascal Gauderon sj initia les jeunes à l’art de la prestidigitation.

Tous ces ateliers nous ont parlé de l’art de la scène mais aussi de la vie, car il a souvent été question de don, de générosité, de peur traversée, de liberté intérieure et de juste attitude à trouver, de corps et d’esprit à unir, d’intentions et de relations

Quelques exercices bien ignatiens n’ont évidemment pas manqué de ponctuer et structurer cette rencontre. Visite silencieuse de la magnifique chapelle de Saint-Joseph, illuminée au soir tombant, propositions de célébrations eucharistiques (notamment pour l’Ascension), relectures et partages du soir pour récolter et multiplier les fruits de l’expérience du jour…

Découverte, service, liberté

La vie quotidienne a aussi été rythmée par les services de la vie en communauté et les jeux (je retiens en particulier les parties endiablées de baby-foot et de billard, sur fond de karaoké déchaîné, dans la salle du foyer, et ce parfois bien tard !). Nous avons bien sûr pu visiter un peu Reims, avec sa cathédrale, et profiter d’animations de rue en l’honneur de sainte Jeanne d’Arc, puisqu’on commémorait alors le sacre de Charles VII !

Pendant ces quatre jours intenses, nous avons appris à nous connaître, ‘comme on ouvre un livre page par page…’. Je retiens le moment incroyable du karaoké, chanté et dansé, à l’image de ces journées où nous nous sommes tous lâchés, libres, sans préjugés. (Jean)

Bref, ce festival a tenu ses promesses, dans la grande tradition théâtrale des Collèges jésuites : plein d’émotions diverses, grand moment de joie partagée entre tous les jeunes et les accompagnateurs, révélant également les dons et les combats de chacun, afin de découvrir le meilleur d’eux-mêmes. Et en se séparant, la perspective de se retrouver l’année prochaine était bien dans tous les cœurs.

Je retiens les rencontres de toutes ces personnes qui forment comme un bouquet de fleurs, de belles fleurs, avec certaines un peu plus bizarres aussi… une cohésion, le fait d’être entourée dans les pires et les meilleurs moments. (Marion)

Tristan (lycéen de la Trinité à Lyon) et Pascal Gauderon sj (Communauté de Toulouse)

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