« Un peu d’audace », une comédie philosophique sur le choix
Ecrite, mise en scène et interprétée par deux jésuites, Louis Lorieux sj et Benoît de Maintenant sj, « Un peu d’audace » est une création théâtrale et musicale autour du choix et ses vertiges. Jouée à Bruxelles dans le cadre de la Semaine jésuite au collège Saint Michel, elle fera l’objet de deux représentations à Paris en juin.
Création inédite sur le discernement, « Un peu d’audace » raconte les défis de deux jeunes amis qui vont devoir se dépasser pour réaliser leurs désirs. Si elle semble d’abord destinée aux jeunes, traversant une période encore ouverte et indéterminée de leur vie, la pièce s’adresse en réalité à tous. Parabole de la vie et de son champ des possibles, le spectacle utilise le chant, la musique et l’humour. « Nous avons nous-même expérimenté nos propres limites et leur humble dépassement » confie Benoît de Maintenant, auteur également des dialogues de la pièce. Pendant une heure, nous proposons de traverser cette aventure de l’inconnu, notre rapport au talent, à la comparaison aux autres… Par le cheminement de ces deux personnages, nous croyons qu’il se vit une première annonce de l’espérance chrétienne ». Avec pour point de départ le syndrome de la page blanche, l’œuvre donne à tout un chacun de réfléchir sur ses rêves et ses peurs.
Oser oser !
Deux amis travaillent dans une grange transformée en studio, quelque part à la campagne. Quand l’histoire démarre, des producteurs viennent de leur demander une maquette. Elle doit être prête dans 48 heures ! Problème : le troisième compagnon, l’artiste de la bande, les a laissés tomber pour un voyage. Vont-ils tout stopper ou tenter quelque chose ? S’appuyant sur une palette d’émotions – de l’euphorie au découragement – le duo de comédiens campe des personnages ordinaires et attachants. « Face aux opportunités de la vie, est-ce qu’on ose croire que c’est possible ? Est-ce qu’on s’autorise à essayer, quitte à se planter ? questionne Louis Lorieux qui a aussi composé la musique du spectacle. Avec cette pièce, on a voulu parler du choix et de la décision mais pas de manière didactique. Les adolescents se trouvent au seuil de choix universitaires importants. Ils ont, à la fois, la vie devant eux et la pression des adultes. Avec ce spectacle, on les invite à écouter ce qui les fait vivre profondément » ajoute-t-il.
L’art, support de la pédagogie ignatienne
Riche en symboles, « Un peu d’audace » offre un soutien ludique pour aider les jeunes à s’interroger. Accompagner leurs réflexions, leur créativité et leurs engagements constitue la troisième Préférence Apostoliques Universelles des Jésuites. Le spectacle sera d’ailleurs amené à être joué dans les établissements jésuites de France et de Belgique. Ici le spectacle vivant peut servir d’appui aux enseignants, aux parents et adultes qui les entourent pour amorcer une discussion avant et/ou après la représentation : Qu’ai-je compris ? Quelle est ma définition du talent ? Comment conjuguer l’envie d’être quelqu’un et la peur de l’être vraiment ? « Oser descendre en soi, c’est aller découvrir la merveille que je suis » écrit Benoît de Maintenant dans la note d’intention du spectacle, avant d’ajouter « le Christ nous invite au dynamisme et à l’audace ».
Les 17 et 18 mai à 20h30 au collège St Michel à Bruxelles (Boulevard Saint Michel 24).
Le 1er juin à 20h30 et le 2 juin à 16h au lycée Saint Louis de Gonzague à Paris (12 rue Benjamin Franklin).
> Réservation à Paris
Verbatim
« Le théâtre est un lieu d’annonce de l’évangile. Comme Jésus racontait des paraboles, nous racontons des histoires de vies. Elles provoquent ou attendrissent, peu importe, ce qui compte c’est qu’elles aident celui qui le veut à avancer. Je reconnais qu’avec la pièce « Un peu d’audace », nous avons placé notre ambition assez haut, mais c’est bien là que je suis jésuite et comédien : j’ai une bonne nouvelle à annoncer !
La vie est belle, je la connais personnellement et le Christ en est le meilleur chemin. »
P. Benoît de Maintenant sj