Saint Jean de Britto est un jésuite portugais, apôtre des Indes Orientales. Il donne le témoignage de sa foi par un cruel martyre et meurt au Maduré, en Inde, le 4 février 1693. Il est canonisé par Pie XII en 1947.

Saint Jean de Britto SJ

Né à Lisbonne (son père sera vice-roi du Brésil), Jean de Britto devient page du futur roi Pierre II, puis entre au noviciat des jésuites, en 1662. Il réussit à l’âge de vingt-six ans à gagner les Indes et se rend dans la mission du Madurai ; il se fait pandaramswami à la vie pénitente afin d’approcher avec précaution le milieu des parias sans être rejeté par les hautes castes. Il est mandé comme procureur de la province du Malabar, en 1686. De retour au Marava, il est plusieurs fois arrêté et mène une vie héroïque. Il convertit un prince, qui renvoie ses femmes, sauf une. Les brahmanes excitent le roi contre lui, et il est décapité à Oriour. Jean de Britto est béatifié en 1852 et est canonisé en 1947.

Les martyrs ont offert à Dieu le sacrifice de leur vie, poussés par le plus haut et le plus grand amour : Homélie du Pape Paul VI en octobre 1970

Bien des choses ont été dites ou écrites au sujet de ce mystère qu’est l’homme : l’immense pouvoir de son génie qui lui permet de sonder les mystères de l’univers, de se soumettre le monde de la matière et de l’utiliser pour ses buts personnels ; la grandeur de son esprit et de son intelligence qui se manifeste en d’admirables œuvres artistiques ou scientifiques ; ses victoires mais aussi ses malheurs. Mais ce qui est le plus profondément inscrit en lui, comme le caractère propre de son être, est sa puissance et sa capacité d’amour : celle-ci n’a pas de limite et lui donne le pouvoir de se livrer par un amour plus fort que la mort et qui dure éternellement.

L’expression d’un tel amour et son signe le plus élevé peuvent être trouvés dans le martyre des chrétiens ; non pas seulement parce que le martyr s’est montré éminemment fidèle à l’amour dont il a témoigné par l’effusion de son sang, mais encore parce que, s’il a offert ce sacrifice, c’est qu’il était poussé par le plus haut et le plus grand amour, cet amour qui a pour objet celui qui nous a créés, qui nous a sauvés et qui nous aime comme lui seul sait nous aimer, celui qui, enfin, attend de nous une réponse par laquelle nous nous donnons pleinement et inconditionnelle-ment, avec un amour digne de notre Dieu.

(Homélie prononcée lors de la canonisation des quarante martyrs
d’Angleterre et du pays de Galles, le 25 octobre 1970,
A.A.S. 62 [1970] pp. 748-749).

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