Alors que se termine cette année 2020 qui fut éprouvante, les jésuites nous proposent de prendre un temps de relecture personnelle à partir de la parabole du « Bon Samaritain » (Luc 10, 25-37). Cette méditation peut aussi nous permettre de déterminer ce que nous désirons pour l’année 2021 qui s’ouvre.
Cette parabole est dans l’esprit de Fratelli Tutti, où le pape François « forme le vœu qu’en cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous puissions tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité » (§8). 1). Quelques pistes pour votre relecture personnelle, à partir de l’Evangile de Luc 10, 25-37.
« Lequel des trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme qui était tombé sur les bandits ? Le légiste répondit : c’est celui qui a fait preuve de bonté envers lui ». Renversant la question du légiste, Jésus invite à voir dans le prochain celui qui s’est approché du blessé, celui qui s’est approché de nous, qui s’est détourné de son chemin pour nous porter attention, soin, tendresse, salut. Celui que nous fêtons à Noël.
Au début de cette relecture demandons à l’enfant de l’étable la grâce de reconnaitre et d’accueillir ceux qui nous ont fait du bien dans cette année, ceux qui nous ont témoigné la proximité, la douceur, la « suavité » du Verbe fait chair, en dépit de la distance ou de l’isolement nécessaires.
- Faire ainsi mémoire des moment de joie et de consolation, des moments où Dieu est passé, m’a rejoint, m’a donné du goût, de la paix, du courage, de la créativité,… Dans cette année pleine d’imprévus et d’inconfort, qu’est-ce qui m’a profondément animé, a fait grandir en moi la foi, l’espérance, l’amour, dans la vie communautaire, dans la mission confiée, etc ? Et lui rendre grâces pour cela.
- A la lumière de ce qui a été reçu, regarder tranquillement ce que j’ai gardé pour moi, hors Alliance, sans le communiquer à Dieu et aux autres, ce qui me crispe sur moi-même, mes peurs, ma violence, mes postures trop fermées qui appellent une conversion, refus de changer ou de consentir à la réalité… Ce que les circonstances de cette année, comme les confinements ou les périodes éventuelles d’isolation, m’ont révélé de mes faiblesses, de ma manière de blesser ou refuser l’amour, la vérité… Tout ce qui me met davantage du côté des brigands ou de ceux qui passe leur chemin dans la parabole.
- Sur quel point puis-je plus aisément progresser demain pour mieux accueillir et partager la vie et l’amour dans les circonstances où ils se donnent ? Quel combat mener peut-être ? Ou quelle initiative prendre ou rejoindre dans un temps très incertain ?
