Session annuelle du Ceras : « La politique peut-elle encore être une bonne nouvelle ? »

Au cœur de cette année électorale, le Ceras propose une session de formation de 4 jours à la carte, du lundi 31 janvier au jeudi 3 février. L’objectif : comprendre le temps politique que nous vivons et imaginer de nouvelles manières de concevoir nos institutions et nos engagements. La session peut se vivre à la fois en ligne et en présentiel, au Centre Sèvres. Le P. Marcel Rémon, directeur du Ceras, nous présente cette session.

Pouvez-vous contextualiser le thème choisi pour cette session ?

Nous sommes dans une année électorale. On voit des défis importants, notamment pour les catholiques : l’abstentionnisme massif, la montée des populismes ou encore la défiance de plus en plus grande vis-à-vis des institutions et de leurs représentants. Et il faut ajouter à cela la Covid. Nous sommes dans une sorte de déprime collective.

Il nous semble important de reprendre le thème de la politique et du christianisme à partir de la phrase : « La politique est la forme la plus élevée de la charité », du pape Pie XI, reprise par François lors d’une rencontre avec des jeunes.

Quel est votre objectif en proposant ces conférences et ateliers ?

Comme les précédentes années, la visée de cette session annuelle du Ceras est d’essayer de comprendre pour pouvoir agir après. D’abord, il s’agit de faire une analyse des enjeux actuels de la politique. Par rapport à la société française : qu’est-ce qui se vit ? Où en est-on ?  Quelles sont les grandes questions ? Les grands enjeux ? Et s’interroger s’il y a aussi d’autres enjeux par rapport à l’Eglise catholique.

Puis dans un deuxième temps, essayer de voir quelles sont les pistes d’action. Discerner quelles sont initiatives inspirantes en politique actuellement.

Et on se basera pour cela sur les textes des encycliques et de la doctrine sociale de l’Eglise.

A qui s’adresse cette session ?

C’est une session grand public qui s’adresse à toutes celles et ceux qui ont envie de réfléchir et de réinvestir positivement la question politique. L’idée est vraiment de se dire qu’il y a là un récit de « bonne nouvelle ». Il y a quelque chose qui est en train de se construire de la cité de demain.

Le programme ?

Nous essayons d’ajuster notre pédagogie au thème. Par exemple, un atelier participatif sera proposé où les participants pourront apprendre à débattre et à se positionner en acteurs politiques là où ils sont, à leur niveau : une pédagogie ignatienne qui s’inspire des Exercices spirituels, qui ne se lisent pas mais qui s’exercent.

La question catholique sera également mise en avant avec une conférence sur l’extrême-droite et le vote catholique. Et des questions plus sociologiques, comme par exemple l’imaginaire dans le récit politique.

Le choix d’une session en présentiel et en distanciel.

Avec la Covid, la session prendra un nouveau style dans le sens où les conférences seront en mode hybride. Elles seront à la fois en présentielle au Centre Sèvres et également en webinaires pour les personnes à distance. Les exercices pratiques et les visites inspirantes ne seront proposés qu’aux personnes présentes au Centre Sèvres.

A chaque fin de journée, pour tisser le fil rouge de cette session de formation, une relecture sera proposée. Elle vise à voir où on en est, qu’est-ce qui s’est passé… pour comprendre ce qui s’est vécu.

Alors, la politique peut-elle encore être une bonne nouvelle ?

Oui, nous en sommes plus que convaincus ! On voit de jeunes catholiques qui se mobilisent pour la politique. A la fois à la droite, à la gauche et au centre, des jeunes s’engagent. Et l’Eglise a un rôle à jouer car il y a une demande d’aide au discernement, au dialogue et à la décision.

Je pense que les jeunes sont très sensibles à la politique. On en parle beaucoup et ça les touche très fortement. Toutefois, ils ne savent pas très bien ce qu’il faut faire. La question c’est comment s’engager en politique ? Cela passe-t-il via des syndicats, des associations, des partis politiques ? Est-ce que c’est en votant ?

Il faut qu’ils créent leur propre culture politique.

P. Marcel Rémon sj, directeur du Ceras

Pour aller plus loin

> Inscriptions pour assister aux conférences en présentiel et pour y assister en ligne

> Découvrir le dossier spécial « En vue des élections présidentielles »

> Pour en savoir plus sur le Centre de recherche et d’action sociales (Ceras)

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