Ordination sacerdotale de Louis Lorieux sj le 21 janvier à Bruxelles
Ordination sacerdotale de Louis Lorieux sj le 21 janvier à Bruxelles
Ad Majorem Dei Gloriam ! Louis Lorieux a été ordonné prêtre le samedi 21 janvier en l’église Saint-Jean Berchmans, à Bruxelles.
Temps de joie à l’église Saint-Jean Berchmans, samedi 21 janvier, alors que Louis Lorieux sj était ordonné prêtre par le cardinal Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles.
La célébration, vivante et joyeuse, rassemblait un public venant de nombreux horizons, à l’image des différents apostolats et missions de Louis, notamment au sein du collège Matteo Ricci, du réseau Magis à Bruxelles et, les années précédentes, de la chorale Diony’s Voice en Seine-Saint-Denis. De nombreux jeunes, notamment musiciens et choristes, étaient présents.
Dans son mot d’accueil le P. Jean-Yves Grenet sj, supérieur de la communauté jésuite de Bruxelles, a remercié l’assemblée, composée des « habitués de l’Église, membres du collège et du forum Saint-Michel, de la Société des Bollandistes, jésuites de la communauté de la Colombière, du Centre Avec, du JRS et d’autres encore, dont la proximité contribue à la vitalité de ce lieu » et bien sûr la famille de Louis et ses compagnons jésuites, les uns et les autres venus parfois de loin.
Dans son homélie, Mgr Jozef De Kesel a invité Louis à suivre ce qui est dit de Jésus dans les Actes des Apôtres :
« Là où il passait, il faisait le bien ». Fais de même. Sois proche des gens. Accueille-les de tout cœur. Partage leur joie et espérance mais aussi leur tristesses et angoisses. Sois proche des ceux qui viennent frapper à ta porte, ceux qui sont dans le besoin. Sois proches des jeunes ! Aide-les à découvrir et à discerner la présence de Dieu au cœur de ce qu’ils vivent. Car Dieu n’est pas loin. Il est présent. Témoigne de cette présence par ce que tu dis et ce que tu fais, par toute ta vie. En tant que prêtre tu seras aussi dispensateur de la grâce de Dieu par la célébration des sacrements, signes par excellence de la proximité et de la sollicitude du Seigneur. > Lire l’homélie en intégralité
Témoignages de Martin Rondelet et Gilles Barbe sur ce temps de fête
Martin Rondelet, médecin et jésuite en régence à Bruxelles et Gilles Barbe, professeur de religion et membre de l’équipe pastorale du collège Saint-Michel et de l’équipe apostolique de l’église Saint-Jean-Berchmans, témoignent de la joie vécue pour les préparatifs de la célébration et partagent leur émotion lors de l’ordination de Louis :
« Jour J, samedi 21 janvier, il est 8h, le ciel est bleu, apportant avec lui sa fraicheur hivernale. André Dugnat, ami de Louis venu de Valence, arrive à la communauté après… 15h de car, grève SNCF oblige ! Souriant, heureux d’être à l’événement, la note de la journée est donnée : joie et simplicité. Il n’est pas le premier arrivé. Tout au long de cette semaine, plusieurs membres de la famille ainsi que quelques compagnons jésuites nous avaient rejoints. Leur présence faisait déjà entendre, comme un prélude, la fête qui nous attendait. Le jeudi, afin d’entrainer dans la danse le collège Matteo Ricci où Louis travaille, les jésuites arrivés et quelques autres compagnons furent invités dans les classes à parler de la vie jésuite et à inviter les élèves à venir vivre l’événement. Quelle belle rencontre que cette maman musulmane, à la sortie de la messe, venue avec sa fille, élève de Matteo, apporter un bouquet de roses à Louis et partager : « C’était tellement beau, j’aurais voulu que les chants ne s’arrêtent pas ». Et oui, elle nous a transporté cette chorale, elle qui reflétait différents lieux d’engagement de Louis à Bruxelles (Schieve Cœur, enfants de la paroisse, collègues de Matteo, compagnons jésuites). L’homélie du cardinal Jozef De Kesel aussi : « Sois proche des gens. (..). Partage leur joie et leur espérance mais aussi leur tristesses et angoisses. (…) Aide-les à découvrir la présence de Dieu au cœur de ce qu’ils vivent. (..) Je te demande en même temps de rester toujours proche du Seigneur. Sans lui tu ne pourras pas accomplir ta mission ». La suite s’est poursuivie dans la joie de la célébration : repas et interventions, dont un très beau mot de Charles, frère de Louis, sur le désir de son petit frère de vivre la fraternité.
Les convives sont repartis, André aussi. L’ordinaire a repris sa place. Une nouvelle note s’est cependant bien ajoutée à la gamme de Louis, et nous lui souhaitons qu’elle continue d’enchanter et d’enjouer ceux que le Seigneur mettra sur sa route ! »
Son parcours et son appel à la vocation religieuse dans la Compagnie de Jésus :
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Son parcours
Dernier d’une famille de cinq enfants, Louis a grandi à La Rochelle puis à Nantes. Formé par le scoutisme, la musique et les virées familiales en bateau, il trouve, auprès des jésuites, une nouvelle école de liberté.
Après des études d’ingénieur, il travaille dans la conception de viaducs ferroviaires, aimant chercher avec d’autres la solution la plus adaptée. L’expérience des Exercices spirituels lui ouvre un regard nouveau sur le monde : c’est bien là que Dieu l’invite à le rencontrer. Louis décide alors d’entrer dans la vie religieuse en 2011.
La rencontre de personnes toxicomanes marque son désir d’aller auprès des plus fragiles. Lors de ses études au Centre Sèvres, il vit en communauté à Saint-Denis et s’investit dans le scoutisme.
Au contact des jeunes Dionysiens, il fonde une chorale de gospel, Diony’s Voice, convaincu que chanter ensemble ouvre de nouveaux horizons. Il étudie alors la direction de chœur au conservatoire d’Aubervilliers. Louis est actuellement en mission à Bruxelles au Collège Matteo Ricci et en pastorale des jeunes.
Devenir prêtre, qu’est-ce cela change ?
Louis témoigne :
« Plusieurs collègues m’ont demandé ce qui allait changer pour moi. Je réponds toujours « Pour l’instant, rien ». Lundi, je reviendrai travailler (au collège) Matteo Ricci, comme d’habitude. Mais fondamentalement, j’ai envie de dire « Je suis jésuite, je suis heureux d’être jésuite, et je vais continuer à être jésuite ». Alors oui, cela va changer des choses. Pour moi, être prêtre, c’est être au service de l’Eglise et du monde et de pouvoir signifier, de manière sacramentelle, ce Dieu qui est déjà à l’œuvre et qui nous précède tous.«
Une phrase marquante
« Je vous ai dit cela pour que votre joie soit parfaite » : c’est la phrase que j’ai choisie de mettre sur le faire-part d’ordination. Je crois que si Jésus a passé du temps avec ses disciples, avec les hommes et les femmes de son temps, c’est pour faire naître en eux la joie. Ma prière est que chacun, chacune, au cœur de son quotidien, dans les moments faciles comme dans les moments plus difficiles, puissent trouver ces petits éléments de joie et qui donnent du sel à notre vie. »