L’industrie textile a un impact majeur sur l’environnement. Comment acheter des vêtements de façon responsable ? Cette nouvelle fiche Ecojesuit donne quelques clefs à prendre en compte avant d’acheter.

Une industrie à impact majeur

L’industrie textile est la deuxième industrie la plus polluante après celle du pétrole. Ses émissions de CO2 seraient comprises entre 3 et 10 % des émissions globales à l’échelle mondiale.
L’utilisation de produits toxiques est aussi un facteur de risque important. Ainsi, 15 % des pesticides mondiaux sont utilisés pour le seul coton (non-bio) et 20 % de la pollution des eaux vient de l’industrie textile.
Enfin, après le CO2 et les polluants, le textile est fortement consommateur en eau, ce qui pose problème dans les régions soumises à un stress hydrique (là encore, le coton a un impact important). Fabriquer un jean c’est l’équivalent de 285 douches !
Enfin, il faut mentionner les scandales réguliers autour des conditions de travail dans les supply-chains mondialisées du te xtile. Quelques exemples récents, comme le scandale du Rana Plaza au Bangladesh ou le travail forcé des Ouïghours dans les champs de coton chinois, ne sont que les pointes médiatiques d’un iceberg qui fait scandale depuis longtemps.

Acheter en étant vigilant

Il est impor tant de prendre en compte que chaque étape du cycle de vie d’un vêtement (matières premières, fabrication, distribution, fin de vie) a un impact important. Mais il semble judicieux de souligner l’impact de deux étapes en particulier : les matières premières et l’usage quotidien (lavage, repassage, recyclage). Le choix de la matière première influera sur les trois paramètres cités ci-dessus : CO2, pollution, consommation d’eau. L’usage quotidien va se concentrer sur l’utilisation de l’énergie et donc le CO2, et sur la consommation et la pollution de l’eau (quantité de lavages, type de lessive utilisée, microfibres dans les eaux usées). Pour cette fiche, nous nous concentrons sur la partie achat. Voici quelques pistes d’action et point d’attention :

  • Se poser la question de base avant toute consommation : en ai-je vraiment besoin ?
  • Privilégier les vêtements de seconde main, ou bien les vêtements en fibres recyclées.
  • Pour du neuf, privilégier des fibres comme le lin, le coton bio (la marque Bonobo offre une ligne « Instinct » en coton bio abordable) ou les viscoses certifiées. Quant à la filière coton non-bio cumulant les impacts, elle est à éviter.
  • Privilégier la qualité. Certes le prix d’achat est plus cher au départ, mais sur le temps long et collectivement, il est probable que chacun y gagne (cf. Fiche 24 : le juste prix).
  • Pour la dignité des travailleurs, le Made in Europe garantit un respect des normes sociales européennes dans les ateliers (mais pas pour les matières premières).

Le coup de pouce Laudato Si’

« Cependant, tout n’est pas perdu, parce que les êtres humains, capables de se dégrader à l’extrême, peuvent aussi se surmonter, opter de nouveau pour le bien et se régénérer, au-delà de tous les conditionnements mentaux et sociaux qu’on leur impose. » (LS 205).

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