La 6e édition du forum RivEspérance a eu lieu les 2 et 3 février, à Liège, sur le thème « Quelles spiritualités pour demain ? ». Le P. Charles Delhez sj, membre de l’équipe organisatrice, revient sur cet évènement qui a rassemblé plus d’un millier de participants.
Sur les rives de la Meuse, un souffle d’espérance
Les Liégeois ont répondu présents à cette 6e édition de RivEspérance. Un millier de personnes de la région mais aussi d’un peu partout en francophonie belge se sont rassemblées les 2 et 3 février, au Palais des Congrès de la Cité ardente.
RivEspérance est né en 2012 dans les locaux de l’Université jésuite de Namur. La 5e édition émigra à Louvain-la-Neuve. Liège a été choisie pour cette édition. Depuis les origines, ce forum citoyen d’initiative chrétienne tente d’articuler l’engagement dans la société et la spiritualité afin de répondre aux grands défis sociétaux d’aujourd’hui, par-delà toutes les convictions. Il rejoint notamment beaucoup de chrétiens aux marges de l’institution.
Le thème de cette année est « Quelles spiritualités pour demain ? Sens et engagement« . Religieuse ou non (agnostique ou athée), en effet, la spiritualité est ce lieu intime où la personne décide du sens qu’elle donne à sa vie et des engagements qu’elle prend en fonction des valeurs qu’elle entend respecter.
En cette époque où les religions ne sont plus juxtaposées mais se rencontrent dans des espaces géographiques communs, la dimension spirituelle, plus que les dogmes et les rites, est essentielle pour qu’elles puissent dialoguer entre elles et être des ressources pour la société.
24 heures en dialogue
Lors de la soirée du samedi, une table ronde a donné la parole à quatre voies spirituelles : l’islam (Rachid Benzine), l’agnosticisme (l’astrophysicien André Füzfa), le protestantisme (la pasteure Laurence Flacon) et le catholicisme (par le signataire de cet article). Le samedi matin, deux dialogues spirituels, l’un sur l’écospiritualité, entre Pablo Servigne (Une autre fin du monde est possible) et Pierre-Paul Renders (réalisateur de Les arbres qui marchent) et l’autre, au féminin, entre Malika Hamidi, sociologue musulmane, et Marion Muller-Colard, théologienne protestante.
L’après-midi, environ 25 ateliers en deux salves réunissaient les participants et des témoins autour de thèmes plus précis, dans différents domaines de la spiritualité : le silence, le corps, l’écoanxiété, l’art, spiritualité en milieu carcéral ou avec les jeunes, dans le couple ou les affaires…
Après une célébration eucharistique ou, selon chacun, des groupes d’échanges sur le vécu de la journée, la soirée fut, selon la tradition, artistique. Dans la nuit étoilée, un spectacle créé pour l’occasion, a clôturé cette édition. « C’était la suite du Petit Prince », a commenté un participant. Un jeune et talentueux conteur, Raphaël Dachelet, a évoqué en histoires les grandes questions existentielles de toute vie spirituelle. Alix Colin (harpiste), Damien Brassart (saxophoniste), Alperen Dikici (derviche tourneur) et Arif Erkova (joueur de flûte Ney) apportaient la tonalité musicale et créaient un climat de silence profond. Des applaudissements plus qu’enthousiastes ont salué le spectacle, mais sans doute aussi le forum tout entier.
P. Charles Delhez sj
Reportages de l’évènement
Articles parus dans la presse :
- Le 30/01/24, dans Cathobel, « Trois questions à Luc Mathues, animateur liégeois à RivEspérance et un des responsable du MEJ »
- Le 29/01/24, dans Sud Info Be, « Pour trouver des réponses au sens de la vie, rendez-vous à « RivEspérance » les 2 et 3 février à Liège »
- Le 28/01/24, dans La Libre.be, chronique du P. Charles Delhez sj sur le thème « Pour une spiritualité engagée »
- Le 24/01/24, sur RCF, entretien avec le P. Charles Delhez sj sur le thème « Quelles spiritualités pour demain ? »
- Le 18/01/24 sur RCF, entretien avec le P. Charles Delhez sj sur le Forum Rivespérance
Qu’est-ce que le forum RivEspérance ?
En 2011, des citoyens chrétiens – dont le P. Charles Delhez sj – voulurent redonner un souffle d’espérance à la société et l’Église désenchantées et manifester que l’Évangile était encore et plus que jamais source d’inspiration. Cette intuition a donné naissance, en 2012, à la première édition du forum à Namur qui a rassemblé plus de 1200 personnes.
Pendant 48 heures, des femmes, des hommes, des jeunes et des enfants de tous horizons réfléchissent ensemble aux défis de notre monde en pleine mutation. Les participants veulent renforcer les liens de solidarité, être témoins d’un message éclairé par l’Évangile qu’ils croient porteur de sens et signe d’espérance.