Jean-Louis Van Wymeersch est jésuite à la communauté Saint-François Régis à Bruxelles. Il revient ici sur son parcours, sa vocation et ses missions au service de la Communion de La Viale et de l’accueil de groupes à Quartier Gallet, en pleine campagne.

Jean-Louis Van Wymeersch sj Né dans une petite ville connue en Belgique pour son beau cortège de géants, j’ai été plongé assez tôt dans le folklore local : à huit ans, je jouais de la clarinette dans une fanfare, pour faire « danser Mam’zelle Victoire », la patronne d’Ath, commune du Hainaut. Mes parents nous ont initiés tôt, mes grandes sœurs et moi-même, à la musique, spécialement la musique classique. Mozart et Verdi ont ensoleillé mon adolescence. Les pèlerinages à Lourdes aussi. Aller « brancarder » les moins valides et vivre une expérience de foi avec des jeunes de mon âge a été déterminant pour ma foi et cet appel à vivre plus que je commençais à ressentir. Lourdes, avec les Équipes Saint-Michel, a toujours aujourd’hui une grande place dans mon cœur.

Les jésuites ne sont apparus dans mon horizon qu’à Louvain-la-Neuve. Un accompagnement fidèle a posé les jalons d’un discernement et m’a aidé à traverser les études, une expérience à la communauté de l’Arche et le service militaire. C’est dans cette dernière étape que je me suis décidé à ne plus demander au Seigneur de signes absolus. Il faut entendre l’invitation, mais aussi oser se jeter à l’eau quand la paix est donnée et qu’un fil rouge se dessine.

Le noviciat m’a porté à Bruges, réconciliant ainsi ma belgitude un peu frustrée. La philosophie m’a conduit à Padoue, m’offrant la grande grâce d’amitiés jésuites, qui me nourrissent encore aujourd’hui. Après un passage par le Centre spirituel jésuite de La Pairelle, j’ai étudié la théologie à l’Institut d’études théologiques (IET) de Bruxelles. J’y ai découvert avec grande joie un goût pour l’Écriture Sainte, que j’ai pu approfondir encore un peu à Rome. Quel cadeau !

De retour en Belgique, c’est à La Viale-Europe que j’ai été envoyé. Beau lieu d’accueil long-terme pour les jeunes adultes (sorte de grande « colocation » d’environ 20-25 jeunes), j’ai beaucoup animé les temps de prière quotidiens, messes des jeunes, partages d’évangile. Mon rôle était surtout la coordination et l’organisation de la maison. Dans ce « travail », il y a beaucoup d’informel, de présence et d’écoute.

Aider à réveiller la soif de Dieu est une belle mission !

Parallèlement à cela, j’ai pu collaborer avec l’Institut Lumen Vitae, à Namur, en essayant de transmettre le goût pour l’Écriture aux futurs professeurs de religion ou aux étudiants en pastorale.

Après un temps sabbatique à Paris, la Communion de la Viale m’a rattrapé par ses options de simplicité, de travail manuel et de prière. J’ai ainsi été envoyé à Quartier Gallet, autre pôle « campagnard » de la Viale, où je suis maintenant depuis deux ans. J’y accueille des retraites de classe (des rhétos, c’est-à-dire des terminales, qui y viennent pour 3-4 jours), des week-ends de tous types, privilégiant ceux qui sont organisés par les compagnons jésuites, et beaucoup de jeunes et moins jeunes qui désirent se mettre au vert auprès du Seigneur pour quelques jours. Aider à réveiller la soif de Dieu est une belle mission !

Jean-Louis Van Wymeersch sj,
coopérateur de la Communion de La Viale,
communauté jésuite Saint-François Régis à Bruxelles


Cet article est paru dans la revue Échos jésuites (automne 2023), la revue trimestrielle de la Province d’Europe Occidentale Francophone. L’abonnement numérique et papier est gratuit. Pour vous abonner, cliquez sur ce lien.

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