À l’heure où un sursaut en faveur de l’ambition climatique mondiale s’impose, la prochaine COP climat, prévue mi-novembre au Brésil, constitue une échéance cruciale. Les jésuites apportent leur contribution par un plaidoyer mondial: cet appel lancé aux gouvernants est un moyen de répondre « au cri de la Terre et au cri des pauvres ».

Photo de Markus Spiske sur Unsplash

Comme le rappelle le Haut Conseil pour le climat dans son rapport 2025, « limiter l’escalade des risques climatiques ne sera possible qu’en réduisant fortement et durablement les émissions de gaz à effet de serre ». Pour cela, l’action politique internationale est un complément indispensable aux politiques nationales et à nos choix individuels.
Lors de la COP30 seront réévalués les engagements de réduction d’émissions que les États doivent transmettre tous les cinq ans sur le fondement de l’Accord de Paris. Il y a un enjeu très fort à ce que les engagements pris soient suffisamment ambitieux, alors que les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent à augmenter. En France et en Belgique, elles baissent certes, mais c’est à un rythme très insuffisant pour stabiliser le climat.

Le défi est immense, mais une forte mobilisation collective pourrait favoriser ce réveil.

La Compagnie de Jésus a lancé pour la première fois une campagne mondiale de plaidoyer pour mettre la force de sa présence universelle au service du soin de notre maison commune. Elle a été rejointe par l’ensemble des congrégations religieuses mondiales, faisant de ce plaidoyer un appel très large du monde catholique.

L’appel des ordres religieux exhorte les gouvernants et les négociateurs de la COP30 à:

1) Annuler la dette des pays pauvres
2) Renforcer le Fonds pour pertes et dommages
3) Fixer des objectifs clairs de réduction des émissions et de transition énergétique juste
4) Développer un système alimentaire fondé sur la souveraineté alimentaire et l’agroécologie.

La campagne est en cours depuis le printemps dernier et une délégation jésuite sera présente durant les négociations de la COP30.

👉 Découvrir plus en détail les axes du plaidoyer.

Lieu des négociations internationales sur le climat, ces réunions annuelles ont un rôle crucial pour réorienter notre trajectoire d’émissions de gaz à effet de serre et ainsi prendre soin de nos frères et sœurs, victimes actuelles et futures du changement climatique.
👉 Pour en savoir plus, lire la fiche Ecojesuit sur les COP climat.

Toute personne de bonne volonté est invitée à se joindre à ce plaidoyer en signant la déclaration de la Compagnie de Jésus et de nombreux autres ordres religieux dans le monde. Il s’agit de lui donner le plus de poids possible auprès des négociateurs. La signature du formulaire permet dans le même temps l’envoi automatique d’un email à nos gouvernants (selon votre pays de résidence) pour les appeler à mettre en œuvre ces 4 points.

👉 Signer ici 👈

N’hésitez pas également à partager cette campagne autour de vous!

Et aussi :

Participer à une marche pour le climat

Participer à une marche pour le climat est une manière de joindre nos voix à celles de nos frères et sœurs qui disent leur préoccupation pour le climat.
👉 En France, des marches « Climat, justice, libertés » sont organisées par une coalition d’ONG dimanche 28 septembre, Vous trouverez toutes les informations ici. Un temps de prière interreligieux sera proposé en amont.
👉 À Bruxelles, une marche climat est organisée par la Coalition climat dimanche 5 octobre. Les évêques invitent à y participer et proposent un temps de prière en amont.

Prier en amont de la COP

Nous vous proposons de participer à la neuvaine « COP climat » que Prie en chemin proposera du 2 au 10 novembre sur la plateforme Hozana.

👉 Inscriptions à venir en octobre sur cette même page.

Lire ou relire Laudate Deum

Cette exhortation apostolique a été publiée par le Pape François juste avant la COP28. Un appel vibrant « à toutes les personnes de bonne volonté sur la crise climatique », dans lequel le Pape écrivait notamment:

« Espérons que ceux qui interviendront seront des stratèges capables de penser au bien commun et à l’avenir de leurs enfants, plutôt qu’aux intérêts circonstanciels de certains pays ou entreprises. Puissent-ils montrer ainsi la noblesse de la politique et non sa honte. Aux puissants, j’ose répéter cette question : « Pourquoi veut-on préserver aujourd’hui un pouvoir qui laissera le souvenir de son incapacité à intervenir lorsqu’il était urgent et nécessaire de le faire? » » (§60)