E chantier annuel Inde espoir 19 92Quelques fiorettis de jeunes à découvrir, comme par exemple une volontaire Inigo, à la veille de son départ : Inde Espoir a contribué à sa façon à me donner l’envie de partir. C’était comme un petit test… qui s’est révélé fructueux ! Alors merci pour ce qui a été semé à ce moment là.


Je ne suis pas tombé amoureux de l’Inde comme d’autres mais j’ai été heureux de pouvoir découvrir un pays fondamentalement différent de celui dans lequel j’ habite. J’ai aussi trouvé que c’était une chance de pouvoir vivre avec les Indiens pendant un mois lors du chantier et de pouvoir les découvrir d’une autre façon que pendant le tourisme. Ma première pensée quand je suis parti, c’était que j’allais vivre dans un pays pauvre pendant plus d’un mois, et finalement je me suis aperçu que la pauvreté en Inde me choquait moins que celle de la France. En effet, malgré leur manque de moyens, je trouve que les Indiens sont vraiment heureux et joyeux. Cela fait plaisir de voir que l’argent ne fait pas tout et que même en étant pauvre on peut avoir une grande joie de vivre.
J’ai beaucoup aimé le chantier, même si j’ai porté des briques les trois quarts du temps, j’avais vraiment l’impression de donner de mon temps pour les autres et que celui-ci allait vraiment servir. C ‘était aussi super de pouvoir connaitre les enfants à qui allait profiter cette construction, cela nous motive d ‘autant plus !!
J’ai gardé quelques réflexes d’Inde, par rapport à l’eau par exemple. Par contre j’ai repris le métro samedi dernier, c’est la première fois depuis que je suis rentré, et j’ai trouve que les gens avaient tous l’air triste, cela contrastait pas mal avec les trains de l’Inde ou il y a toujours de l’animation ou même avec les bus !!
L. 2015


G ITGA2013 A 044Ce projet a été pour moi une expérience absolument incroyable, j’avais beaucoup d’attente et je dois dire que je n’ai absolument pas été déçu ! Tout d’abord j’ai trouvé le pays en lui même vraiment magnifique, et je garderai longtemps en mémoire des villes comme Madurai ou Hampi ! Ensuite les  » Indiens  » : j’avais peur en arrivant, je ne savais pas trop à quoi m’attendre (on me parlait tout le temps de l’insécurité en Inde etc) et au final j’ai été agréablement surpris de voir que ce n’était pas la réalité. La plupart des gens rencontrés m’ont beaucoup marqué, les sœurs en particulier et leur joie de vivre (une leçon d’humilité aussi), les populations tribales ou plus simplement l’ensemble des enfants ! J’ai apprécié la vie en communauté, que ce soit sur le chantier où je trouvais l’ambiance bonne, ou dans des moments comme les relectures hebdomadaires ! En règle générale je suis vraiment ravi de m’être impliqué pendant l’année pour un projet comme celui là ! Malgré tous ces  » points positifs « , j’étais aussi heureux de rentrer en France, et ça m’a fait prendre conscience de la chance que j’avais, en France, du confort au quotidien et surtout de faire les études qui me plaisent, d’être amis avec les gens qui me plaisent etc !
A. en 2015


A ITGA2013 B 133Je me sens vraiment différente comparé à mon arrivée en Inde car avec le temps je me suis plongée dans la vie quotidienne de ces gens. J’ai appris à observer, en silence, comme eux le font. J’ai pris le temps de m’asseoir et de regarder. J’ai essayé d’apprendre leur langue, de porter leurs vêtements, de manger leur cuisine, de chanter leurs chants, de suivre leurs messes, de rentrer dans leurs maisons, de jouer avec les enfants. J’ai eu envie de comprendre leur culture, leur histoire, leurs besoins.
Nous sommes venus pour construire un centre social pour eux, pour rencontrer leurs handicapés, et j’ai l’impression que ce que j’ai reçu surpasse ce que nous avons pu leur donner. J’ai serré des mains émues de nous voir, j’ai parlé, j’ai questionné, je me suis laissé porter en laissant s’écouler chaque jour le flot de rencontres, de découvertes, d’émerveillement.
Je n’ai pas été déçue de m’être donné cette peine. Bien que je ne me rende compte que maintenant à quel point le projet était beau, se rendre proche de ces gens en allant à leur rencontre a été indispensable. Leur accueil très chaleureux m’a surprise mais aussi beaucoup touché. Ils nous ont fait découvrir leur culture et leur quotidien avec tout leur cœur et une telle simplicité. Des personnes m’ont aussi beaucoup marquées, en veillant sans cesse tout au long de notre séjour à notre confort, notre moral, notre bien-être chez eux avec un dévouement rare. C’est en fait une bien cruelle et douloureuse expérience! Vivre des moments si forts, voir sa vision des choses transformées, puis repartir comme on est arrivé avec un si mince espoir de revenir.
J’appréhende le retour à la réalité. J’ai peur en rentrant en France de retourner dans cette coquille dans laquelle nous sommes tous enfermés, surtout à Paris. Ici on marche pieds nus, on joue, on rie, on chante, on rencontre sans cesse. On les rend heureux mais on devient tellement heureux soi-même. Enfin du temps donné gratuitement pour les autres et non pour son enrichissement personnel ! C’est d’autant plus symbolique que ce temps est pris sur des vacances, c’est un vrai lâcher prise de venir jusqu’ici pour aider les autres. J’ai conscience de la chance que j’ai de pouvoir réaliser ce voyage.
J. 2010


C ITGA2013 A 118Ce que je retiens avant tout, c’est l’amitié qui s’est peu à peu développée entre nous et les ouvriers, la complicité qui s’est installée. Au départ, ils hésitaient à nous laisser les instruments de travail, d’une part parce que nous n’avions pas la bonne technique, d’autre part parce que ce n’est pas dans leur culture de voir des « Blancs » faire ce genre de boulot. Mais après quelques temps, nous les relayions et ils étaient heureux de nous lancer les récipients pleins de terre et éclataient de rire en voyant qu’ils se renversaient parfois sur nous. Nous n’étions pas aussi adroits qu’eux!
Nous avons par ailleurs partagé le quotidien des Intouchables et surtout des enfants. Ceux-ci ont vécu avec nous dans un des bâtiments de l’école. Ils suivaient déjà la classe. J’ai été impressionnée par leur envie d’apprendre, leur assiduité, leur application. Ils ont des yeux pétillants d’intelligence. Ils sont pleins de vie, ils jouent et chantent comme tous les enfants. Mais en même temps, ils ont parfois des attitudes d’adultes, qui montrent combien la pauvreté quotidienne les marque. Nous vivions aussi avec certains des ouvriers et avec les cuisinières. Aider à la cuisine, passer des soirées en commun avec eux… autant d’occasions de partager des moments privilégiés. Je me souviendrai toujours par exemple de nos soirées passées à répéter avec eux des chants traditionnels dans la langue locale. Quelle joie pour eux, lorsque le dernier jour, nous leur avons chanté ce qu’ils nous avaient appris.
F ITGA2013 A 101Nous sommes aussi allés dans les familles du village. A chaque fois, l’accueil était extraordinaire. Toutes les portes sont ouvertes en Inde. Dans un pays comme l’Inde, on comprend vite pourquoi Jésus nous appelle à le suivre sans rien. Lorsqu’on n’a rien à proposer, on ne peut donner que l’essentiel. C’est vraiment l’expérience que j’ai faite en Inde dans les rencontres avec les familles: malgré leur grande pauvreté, elles nous ont tant donné. Et puis, notre présence, les amitiés qui sont nées ont contribué à leur rendre le sentiment de leur propre dignité, sans cesse bafouée dans leur société.
H. 2004