Pedro Arrupe, le Cœur du Christ

Pedro Arrupe, le Cœur du Christ

En 1981, Arrupe est frappé par une thrombose cérébrale, qui lui fait perdre l’usage de la parole et de la mobilité. Les épreuves avaient déjà commencé bien avant : incompréhensions avec le Vatican au moment de la 32ème Congrégation générale ; refus de sa démission qu’il avait présentée et clarifications demandée à la Compagnie ; nomination d’un délégué lors de l’attaque cérébrale.

Aidé par ses assistants, il écrira :

« Je me sens, plus que jamais, dans les mains du Seigneur. Durant toute ma vie, dès ma jeunesse, j’ai désiré être dans les mains du Seigneur. C’est la seule chose que je désire aujourd’hui encore. Il y a certes une différence : aujourd’hui, le Seigneur lui-même a toute l’initiative. Je vous assure que me savoir et me sentir totalement dans ses mains est une très profonde expérience. » [1].

Il ne reste plus, pour le P. Arrupe, que le « cœur à cœur » avec son Seigneur, qu’il a tant désiré.

[1] Arrupe, P., Ecrits pour évangéliser, présentés par J.-Y. Calvez, coll. Christus 59, Paris 1985, 562.

Méditations de Pedro Arrupe

« En Jésus, les signes extérieurs de sa vie, ses paraboles, ses discours, toutes les attitudes ne sont pleinement compréhensibles et saisissables dans leur sens profond que s’ils sont lus à partir de son cœur. (…) Aucune expression ne peut mieux suggérer « la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur de l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance » (Eph 3,18). Et lorsque Jésus, abandonnant toute métaphore, veut nous révéler ses sentiments intimes, il a recours à ces mots tout simples : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29). »[1]

« Eh bien, chers amis, malgré tout cela, nous possédons une énergie infiniment plus grande que celle de la bombe atomique, nous avons le Cœur de Jésus. L’énergie atomique est destinée à tout détruire, à tout anéantir. Dans le Cœur de Jésus nous possédons une puissance capable de vaincre tout mal, de réunir les âmes en un Centre unique qui est son amour et l’amour du Père. »[2]

[1] Arrupe, P., Comme je vous ai aimés. Méditations sur le Cœur de Jésus, Namur 2004, 16-17.

[2] ibid, 52.

> Photos : © Archives de la Province jésuite d’Europe occidentale francophone / Curie jésuite à Rome

2020-06-05T11:45:14+02:0023 janvier 2012|

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