P. Jacques Rouwez (16.5.2025)

Jacques Rouwez Jacques ROUWEZ est né en 1941 à Seloignes, près de Chimay dans le Hainaut. II entre au noviciat jésuite à Arlon en 1959. Très vite, dans la Compagnie, ses goûts littéraires l’orientent vers l’étude de la philologie romane. Et c’est dès le début de son parcours théologique que Jacques déploie sa capacité d’analyse profonde et rigoureuse de la Bible.

La tâche de secrétaire (de 1975 à 1978) auprès de Jean-Marie HENNAUX, Provincial de l’époque, ne le détourne pas de la mission qui sera désormais la sienne : l’exégèse. Après son Troisième An, à Trosly au sein de l’Arche, il peut préparer une maîtrise en Écriture sainte.

Et le P. ROUWEZ devient peu à peu une référence dans l’interprétation des écrits du Nouveau Testament, en particulier des lettres de saint Paul et de la première épître de saint Jean. C’est bien là le fruit de 30 ans d’un travail assidu d’enseignement et de recherche, auquel il consacre l’essentiel de son cœur, de son esprit et de ses énergies.

Sa carrière professorale à l’IET (Institut d’études théologiques) durera 40 ans (de 1979 à 2019), sans parler de sa longue participation (de 1984 à 1994) aux activités du CDRR (Centre de documentation et de recherche religieuses), qui est à Namur.

Jacques ROUWEZ trouvera aussi le temps et le goût de collaborer avec sa minutie habituelle à la publication d’ouvrages de référence sur les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola.

On reconnaît en lui un esthète ouvert aux arts, un mélomane averti, un explorateur des herméneutiques contemporaines. On le sollicite pour des homélies, des retraites à des communautés monastiques. Ces activités spirituelles bénéficient toujours de l’étendue et de la profondeur d’un travail biblique ininterrompu. Régulièrement, il apporte son aide pastorale à son contemporain et fidèle ami, le P. Fernand BOMB sj, dans une paroisse du Luxembourg. Au Luxembourg où il résidera de 2019 à 2024, poursuivant ses recherches et ses travaux.

Mais la santé de Jacques se dégrade inexorablement. Sa nomination à La Colombière s’impose en 2024, pour qu’il puisse bénéficier d’un environnement porteur. Des séjours répétés à l’hôpital confirmeront ce qu’il pressentait dans une angoisse croissante : son cœur était épuisé.

Jacques ROUWEZ est mort au petit matin du jour où il avait prévu de recevoir le sacrement des malades entouré d’un ou deux compagnons.

Philippe ROBERT sj (Bruxelles-La Colombière)

Article publié le 16 mai 2025

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