P. Jacques de L’Arbre (18.4.2025)

Jacques de L’ARBRE Né en 1932 à Strijpen dans une famille chaleureuse et aimante qui vit éclore et fleurir pas moins de 5 vocations religieuses parmi la fratrie, Jacques quitte sa Flandre orientale d’origine pour achever ses études secondaires au Collège de Tournai, suivies d’une année universitaire aux Facultés de Namur.

C’est encore dans le Namurois, à l’abbaye de Maredsous, posant l’alternative « moine ou médecin ? » qu’il réfléchit profondément à la vie consacrée. Pourtant il ne sera pas bénédictin, mais jésuite, entrant au noviciat d’Arlon en 1952.
La formation dans la Compagnie l’amène à faire une régence au Congo (1958-1960), mais très vite, après l’ordination en 1963, son sérieux, son efficacité (son humour aussi) sont sollicités sur les lieux mêmes de la formation : à Arlon, de 1964 à 1966, comme assistant du P. André DE JAER, maître des novices ; à Eegenhoven, comme ministre du Théologat (1967-1972).

En 1973, il est nommé supérieur de la communauté de Luxembourg. Jacques ne se doute pas qu’il restera en mission au Grand-Duché pendant plus de quarante ans… On le verra tour à tour, parfois simultanément, accompagnateur spirituel des prêtres et séminaristes du diocèse, assistant ecclésiastique de la Communauté de Vie Chrétienne, etc. Dans un accompagnement individuel, pour une équipe Notre-Dame, partout où l’on a besoin d’un homme qui sache écouter et soutenir, d’un religieux à la foi rayonnante et stimulante, avec son exigence souriante, le P. Jacques de L’ARBRE est disponible.

En 1983, il est envoyé à Louvain La Neuve, notamment pour y être supérieur et pour accompagner les jeunes jésuites en formation à l’Université. La paroisse étudiante, la CVX belge comptent avec cet homme à la voix forte, à la parole aussi vigoureuse que chaleureuse.

En 1991, et pour plus de 30 ans encore, Jacques retrouve le Luxembourg et la plupart des tâches qu’on lui avait confiées. Il se fait proche aussi des malades, et lorsque son médecin lui interdit de rouler de nuit à vélo pour gravir les pentes qui conduisent à l’hôpital, il fait le trajet à pied…

À 90 ans passés (fin 2023), la sagesse inspire cependant à Jacques de rejoindre La Colombière. Au milieu de ses frères, le désir de la prière et de la louange le travaille plus que jamais, mais dans un corps épuisé. Jacques aspire au Grand Départ, long, long, pénible à venir. Il est mort le Vendredi Saint, dans la nuit de Gethsémani. Son visage avait pris les traits du Serviteur Souffrant. Celui que le Père accueille désormais dans sa propre joie.

Phillipe ROBERT sj (Bruxelles – La Colombière)

Article publié le 18 avril 2025

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