L’Œuvre des Missions Catholiques Françaises d’Asie et d’Afrique, l’une des fondations jésuites de la Province, a été créée il y a près de cent ans, en 1926. Reconnue d’utilité publique, son but est, en première ligne, de soutenir les missions jésuites ainsi que les « projets de solidarité à l’international ». Le P. Franck Delorme sj, son vice-président, revient sur l’actualité de ses différents projets, dans le contexte de la pandémie de Covid-19.
L’Œuvre des Missions Catholiques Françaises d’Asie et d’Afrique est le plus ancien et le principal organisme de collecte pour des projets en Afrique et en Asie. Son activité est dense avec cent-cinquante projets en cours dont cinquante financés par an pour plus de de 800K€ annuels. Ces projets sont menés par des jésuites, leurs collaborateurs ainsi que leurs amis et partenaires vivant en Afrique, en Asie, à Madagascar et au Proche-Orient. Des lieux où les besoins en éducation, santé, accompagnement social, formation professionnelle… sont cruciaux. La Fondation OMCFAA soutient également l’accueil des étudiants du monde entier au Centre Sèvres par l’attribution d’une petite bourse, mais aussi l’envoi de jeunes en volontariat international avec l’association jésuite de volontariat (Inigo Volontariat).
Les frais de fonctionnement sont très réduits, environ 5% du budget. 95% des recettes sont ainsi versées aux projets sélectionnés et soutenus, ce qui est rare dans ce secteur. Comme la fondation OMCFAA ne
fait pas d’appels à dons, la plupart des donateurs sont des proches des jésuites sur le terrain, sollicités et tenus informés individuellement. D’autres dons proviennent d’initiatives de collectes dans les établissements scolaires jésuites (Journées missionnaires, chantiers humanitaires annuels, etc.). Ce sont donc les initiatives de chacun d’entre nous qui permettent ces élans de solidarité au-delà de nos frontières.
Tout récemment, nous avons accueilli un don exceptionnel en faveur du complexe hospitalo-universitaire « Le Bon Samaritain » de N’Djaména au Tchad. Avec la Présidente, Madame Françoise Gintrac, nous avons accompagné ces bienfaiteurs pour visiter, en février, l’établissement tchadien et rencontrer la promotion de jeunes étudiants en médecine, désormais parrainés.
La réalité de la solidarité résonne particulièrement en ce moment. Elle doit franchir les frontières. L’Afrique possède moins de médecins (un médecin pour cinq mille habitants en Afrique) et de matériel que les pays occidentaux, qui ont déjà des difficultés à faire face à la pandémie de Covid-19. La formation de médecins locaux constitue plus que jamais un enjeu essentiel. Nous sommes heureux de permettre à nos amis de porter avec nous ces projets qui nous tiennent à cœur, au service de la protection de la santé des plus vulnérables.
P. Franck Delorme sj
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