A 27 ans, Clément Poret rejoint la Compagnie de Jésus

Le 06 septembre dernier, à Birmingham, Clément Poret a prononcé ses premiers vœux en compagnie d’autres novices des provinces européennes. A 27 ans il intègre la Compagnie de Jésus après deux années de noviciat qui lui auront permis de discerner sa vocation.

C’est tout simplement le don de ma vie

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Clément PORET, j’ai 27 ans. J’ai grandi à Montgeron dans la banlieue sud de Paris avec mes parents, mon grand frère (29) et ma petite sœur (21).

Tu es un jeune jésuite, peux tu nous raconter ton parcours ?

C’est au lycée que la graine de mon baptême ranima une foi endormie au moment où quête de sens, pèlerinage à Lourdes et amitié au long cours avec un orthodoxe russe me lancent doucement mais sûrement à la suite du Christ. Après une prépa à Paris, je continue mon chemin à CentraleSupélec. En deuxième année, je pars étudier la physique six mois à Vienne. Après avoir commencé le semestre au bar et au bal, je le finis à la chapelle durant le premier confinement de 2020. C’est au moment de ces semaines de retraite improvisée que je reçois les grâces décisives qui me mèneront vers la vie religieuse : prière quotidienne qui ne me quittera plus et découverte de la Parole de Dieu qui enflamme mon cœur.

Comment nourrit on cet appel ?

Je prends une année de césure durant laquelle je partage la vie de mission des petits frères de l’Agneau auprès des plus petits durant quatre mois, non loin de Toulouse puis à Lyon. Je pars ensuite sept mois en Inde avec les MEP dans une association locale où je suis éducateur et professeur d’anglais dans des foyers d’enfants pauvres et handicapés. Je reviens ensuite en France où je finis mes études d’ingénieur en me spécialisant en physique quantique.

A quel moment l’idée de rejoindre les jésuites germe t-elle ?

Afin de digérer mes récentes vadrouilles, je participe à l’année Déclic. C’est alors que l’appel à rejoindre la Compagnie se fait petit à petit entendre. Puis j’ai la chance de vivre six mois à Bagatelle (Toulouse) tout en effectuant un service civique à l’école de production de l’Icam. J’ai alors demandé l’entrée au noviciat.

La petite surprise c’est que je suis envoyé à Birmingham, où je retrouve deux Slovaques, deux Tchèques, un Anglais et un Néerlandais.