Bernard PAULET est né à Inezgane (Rabat) en août 1957, second d’une famille de quatre enfants, d’un père ingénieur et d’une mère infirmière. Une famille unie où la foi chrétienne est vivante et à laquelle il est resté très attaché. De retour en France, quelques mois après sa naissance, la famille s’installe à Saint-Maur. En 1975, le bac en poche, il part à Toulouse à l’École supérieure d’agriculture de Purpan. Premier contact avec les jésuites. Il continuera sa formation à Paris avec un DEA de Sciences et techniques de l’environnement, tout en commençant à travailler au Ministère de l’agriculture comme chargé d’études sur l’utilisation des déchets et l’érosion des sols. De sa formation initiale, il gardera un intérêt pour l’agriculture, les questions environnementales et les enjeux écologiques.

Mais, déjà, l’appel du Seigneur le travaille : comment donner sens à sa vie ? En 1987, il part deux ans à Haïti, comme volontaire DCC auprès des Scouts de ce pays. Expérience forte, qui creuse en lui le désir de se donner au service des hommes. Le Seigneur l’y appelle ; il désire lui répondre. En 1989, il entre à la Maison Saint-Augustin du diocèse de Paris. Ce temps de discernement précisera son désir : ce sera la Compagnie de Jésus. Il entre au noviciat, à Saint-Didier-au-Mont-d’Or, en octobre 1990. Après ses premiers vœux, il suivra, au Centre Sèvres, le parcours habituel de formation. Pour sa régence, durant deux ans, il sera membre de l’équipe nationale des Scouts de France pour la branche Scouts Plein Vent. Ces années ne feront qu’enraciner un peu plus son attachement au Scoutisme. Il croit à ce mouvement, à sa pédagogie, à sa modernité, sachant mettre en lumière les intuitions du P. SEVIN, jésuite, qui fonda le scoutisme français.

Bernard achève sa formation théologique au Centre Sèvres tout en travaillant à l’aumônerie du Collège Saint-Louis de Gonzague. Il restera plusieurs années dans la communauté de la rue Raynouard dont il sera le ministre et sera ordonné prêtre le 1er juillet 2000. Ses années comme aumônier à « Franklin » affinent en lui les intuitions de deux grands pédagogues et éducateurs jésuites, le P. FAURE et le P. JOUSSE. À Lourdes, en 2006, au cours du premier rassemblement de la Famille ignatienne, et en présence du P. KOLVENBACH, alors supérieur général de la Compagnie, il prononce ses derniers vœux.

C’est durant son Troisième An que l’appel des îles est venu. Il découvre la Réunion pour un temps d’expériment. Il y sera envoyé en mission durant une dizaine d’années. Membre de l’équipe du Centre Saint-Ignace, il est accompagnateur de la Communauté de Vie Chrétienne et du Mouvement Foi et Lumière. Impliqué dans la vie de la chapelle, il accompagne et donne les Exercices. Un temps de grand déploiement apostolique. Bernard est un ministre de communauté attentif, avec un cœur aussi débordant que l’était sa chambre regorgeant de livres, de revues, de disques, dont il était le seul à connaître l’ordonnancement.

En 2014, c’est le retour en métropole. Son goût, ses compétences pour les enjeux pédagogiques vont le conduire au Centre d’Études Pédagogiques Ignatien. Bernard retrouve la communauté de la rue Raynouard. Sa présence est y bienfaisante. Il en sera nommé supérieur durant deux ans avant d’être appelé à devenir le supérieur de la communauté du Centre Sèvres en septembre 2020.

Pascal SEVEZ sj