La brume règne ce matin-là sur le chantier naval du Moulin de l'enfer, et donne des airs de vaisseau fantôme au Bel Espoir II. Niché sur une rive du fleuve côtier l'Aber-Wrac'h à Lannilis (Finistère), l'emblématique trois-mâts de l'association les Amis de jeudi-dimanche (AJD) est en rénovation. Des milliers de gamins en difficulté ont vogué à son bord à partir de 1968. Mais un terrible orage, en 2017, a couché le navire alors qu'il était en réparation.
« Sur un bateau sain, c'est sans conséquence. Mais les membrures de la coque étaient foutues », constate Yves, dit « Ziton ». D'où la nécessité d'entreprendre des travaux pour remonter le gréement, changer la coque, refaire la passerelle, etc., explique celui qui refuse l'étiquette de chef de chantier et préfère se définir comme « le type chargé de fournir aux autres un outil de travail correct ». Le coût des travaux, commencés l'an dernier, devrait s'élever à « 1,5 voire 2 millions d'euros », évalue-t-il. Sauf imprévu, le Bel Espoir II voguera de nouveau sur les flots d'ici à l'été 2021. Le chantier de l'AJD tourne grâce à des dons de particuliers, en argent ou matériaux, et emploie une dizaine de formateurs. Il aide des jeunes à entrevoir un avenir meilleur grâce aux métiers de la rénovation et construction de
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Fraternité intégrale
Fratelli tutti, l'encyclique sociale du pape François
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