Quand Tommy Scholtes et Myriam Tonus débattent du célibat des prêtres


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Quand Tommy Scholtes et Myriam Tonus débattent du célibat des prêtres
Par Anne-Françoise de Beaudrap
Publié le - Modifié le
2 min

"L'Eglise de Belgique est ouverte sur le sujet", retient la journaliste Julie Morelle à l'issue d'un débat jeudi 28 avril entre le porte-parole de la conférence épiscopale et la théologienne. Un entretien d'une vingtaine de minutes marqué par beaucoup de respect réciproque et quelques confidences.

Dans son émission Déclic, diffusée en fin d'après-midi sur la Première puis ensuite sur la Trois en TV, Julie Morelle et Arnaud Ruyssen recevaient deux hautes personnalités religieuses, sur la question: faut-il lever l'obligation du célibat des prêtres ? Myriam Tonus, présentée comme laïque dominicaine sur le plateau, s'est déclarée favorable, tandis que Tommy Sholtes a réagi d'un "Pourquoi pas?"

Le père Scholtes a très vite rappelé pour quelles raisons à partir du 11ème siècle, les prêtres s'engageaient au célibat, comme les moines et religieux. "Cette règle peut être modifiée", précise-t-il en ajoutant que Mgr Kockerols lui-même était favorable au débat sur cette question. En contrepoint, Myriam Tonus reconnaît que "le catholicisme est traversé de courants différents". Pour une partie de la société, cette discipline du célibat pourrait être levée, mais "d'autres catholiques se crispent sur cette question." Pour certains prêtres, ce qui touche à leur engagement à la chasteté, "c'est leur identité !" constate la laïque dominicaine.

Les vocations dépendent-elles du célibat?

La journaliste Julie Morelle évoque ensuite l'urgence de cette question, qui serait une "question de vie ou de mort pour l'Église", selon ses termes. Pour le porte-parole de la conférence épiscopale, "il y a toujours des prêtres, et des communautés chrétiennes qui se rassemblent…" Myriam Tonus, par contre, s'étonne que cet argument de la levée de l'obligation du célibat laisse entendre une montée des vocations sacerdotales.

Myriam Tonus participe au débat, ce 28 avril

A ce stade du débat, l'un comme l'autre évoquent des aspects personnels de la question sacerdotale. Tommy Scholtes raconte comment lors de son ordination en 1985, il était enthousiasmé par le souhait de "faire Eglise". Myriam Tonus, pour sa part, revient sur l'impossibilité pour les diacres et les prêtres de se marier après l'ordination.

Finalement cette émission Déclic n'aura sans doute rien apporté de neuf dans la réflexion autour de ce sujet sensible. Mais les arguments de part et d'autre de la table montrent la diversité des opinions. Ramenée à l'échelle planétaire, cette multiplicité de situations peut expliquer la difficulté d'arriver à un consensus, pour modifier cette règle disciplinaire propre à l'église catholique romaine.

AF de B.


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