Quand ses enfants étaient petits, le carême venu, Juliette collait une feuille A4 sur le frigo familial. Dans cette famille de six enfants, entre le mercredi des Cendres et le dimanche de Pâques, chacun pouvait alors, en toute discrétion, venir y dessiner un bâton chaque fois qu’il avait rendu un service, offert un sourire ou partagé son goûter. Le nombre de barres déterminait le montant de l’offrande de carême offerte à une association définie tous ensemble : « Notre feuille se retrouvait remplie de colonies de bâtons, et il en fallait parfois une deuxième ! », se souvient-elle.
Et comme la famille prenait soin d’assortir son don d’un mot expliquant sa démarche, les associations répondaient souvent, pour la joie des enfants. Une démarche ancrée dans les trois piliers du carême : prière, pénitence et partage. La mère de famille s’appuie toujours sur la parole de Dieu pour les évoquer avec ses enfants : « Nous revenons sur la scène où le Christ se retire au désert, dans l’Évangile de Matthieu. C’est lui qui nous montre le chemin pour être pleinement humains. » Car le carême n’est pas une performance, rappelle Juliette : « Il s’agit surtout de faire une place plus grande dans notre vie pour Dieu et pour les autres. »
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