Pourquoi l'invention de l'automobile est une histoire belge

La journée mondiale sans voiture s'est déroulée dimanche 17 septembre. Ce lundi 18 septembre est l'occasion de découvrir pourquoi l’invention de l’automobile est une histoire belge... mais pas une blague.

C'est une histoire qui remonte au 17ème siècle. Ferdinand Verbiest, un jésuite des Flandres, décide d’aller répandre la foi chrétienne à travers le monde. Il se voit déjà en Amérique du Sud évangéliser des indigènes, mais on lui confie une mission en Chine. 

Ce féru de mathématiques et d’astronomie arrive en 1658 à Pékin. Un père déjà sur place lui confie des travaux qui déclenchent des jalousies chez les scientifiques chinois. Ils l’accusent d’imposture et le font arrêter pour conspiration contre la Chine, calculs astronomiques erronés ou propagation de superstitions. Mais un tremblement de terre va lui sauver la mise et lui permettre d’échapper momentanément à la peine capitale. 

Un jouet pour l'Empereur chinois

Convié à la cour par le jeune Empereur Kangxi qui a eu vent de ce scientifique belge sulfureux, il lance un défi aux scientifiques qui l’ont fait emprisonner : une série de calculs pour comparer les mérites de l’astronomie européenne et chinoise. Il l’emporte haut la main et devient le protégé de l’Empereur. Mieux, son ami. 

Pour distraire le jeune monarque, il se met à étudier la vapeur. En 1679, il lui crée un jouet, un véhicule de 65 cm de long surmonté d’une petite bouilloire, dont la vapeur dirigée vers une roue à aube fait tourner les roues. Et au chariot d’avancer tout seul pendant une heure. Sans le savoir, Ferdinand Verbiest vient d’inventer la toute première automobile.

Une invention copiée par le Français Joseph Cugnot

Le terme "automobile" n’apparaitra dans le vocabulaire qu'en 1890. A l’origine on disait un automobile, pas une, car les Académiciens considéraient que c’était un objet exclusivement pour les hommes. Ramené en Europe par un missionnaire, le jouet de Verbiest sera copié par le Français Joseph Cugnot pour créer en 1763 un chariot à vapeur, à taille humaine cette fois. Ce qui sera considéré comme la première voiture de l’histoire. 

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Ferdinand Verbiest est, lui, resté en Chine et meurt là-bas en 1688. Il est toujours considéré comme une des personnalités qui ont marqué l’histoire de l’Empire du Milieu, un véritable héros national. Mais pas en Europe. La preuve : lors de l’exposition universelle à Shangaï en 2010, le pavillon belge qui avait décidé d’honorer les plus grands personnages du pays oublia de le mentionner. Alors qu’on était en Chine...