Jean-Baptiste est né à Marseille d’une famille de 7 enfants qui fut toujours précieuse à son cœur. A 17 ans,  « Titi » (ainsi appelé par ses amis) entre au noviciat à Yzeure et suivra le cursus habituel de formation. Enjoué et dynamique, alliant le sérieux et l’humour, chantre et musicien – au service militaire il sera tromboniste. Heureux bagage !

Ordonné prêtre en 1963, Jean Baptiste exerce d’abord ses talents à Lyon. On se souvient de son charisme d’animateur d’équipes de professeurs, de son audace en pédagogie : mixité, ouverture sur la rive gauche du Rhône, quotient familial pour la scolarité, collaboration avec les Ursulines et le Sacré-Cœur, avec de nouveaux professeurs qui voulaient réformer l’éducation et l’enseignement dans le souffle de Vatican II…

Dès 1973, il est orienté explicitement vers la spiritualité ignatienne : maître des novices pendant 9 ans, il s’engage à la fondation de l’inter-noviciat des congrégations ignatiennes ; participe à l’étude des Exercices Spirituels et aux propositions nouvelles pour mieux les faire vivre ; initie beaucoup de religieuses et de laïcs à donner les Exercices. En 1982, à partir de Grenoble, il reçoit la mission de créer le « Réseau Jeunesse Ignatien », pour favoriser les propositions spirituelles aux jeunes et susciter des collaborateurs. De quoi parcourir toute le France et stimuler ceux qui sont proches de la jeunesse.

Les services de responsabilité ne manqueront pas : recteur de collège, supérieur de communautés, directeur de services et vice-Provincial du Sud de la France. Toujours avec la même disponibilité, une bienveillance amicale, une passion de la recherche et de l’écoute de collaborateurs, un accompagnement attentif et exigeant. Beaucoup de qualités évangéliques !

En 1994, Jean-Baptiste est envoyé à l’Ile Maurice où, pendant 21 ans, il pourra déployer son esprit créatif comme curé de paroisse, aumônier du Renouveau, fondateur d’un Groupe St-Michel pour les blessés de la vie, présent aux jeunes du Centre de Réhabilitation, formateur à l’Institut Catholique, initiateur d’un parcours de vie spirituelle. Mgr. Maurice PIAT, évêque de Port-Louis le qualifie « d’ami  paisible, joyeux, patient, qui sait réconforter, soutenir, accompagner ; un grand pasteur qui aura marqué toute une génération de prêtres, religieuses et fidèles du diocèse ».

En 2015, fatigué, il souhaite rentrer en France, et est envoyé à Rouen, supérieur et responsable du service diocésain d’accompagnement spirituel. Jean-Baptiste s’y engage à fond, sans savoir se reposer dans les moments de fatigue, toujours souriant et manifestant une profonde maturité spirituelle. En mars 2016, une pneumopathie sévère le conduit au CHU de Rouen, où il va lutter contre la maladie avec une volonté tenace. « Il est notre récompense » disait une infirmière. Il est parti en priant le Suscipe.

André METZ sj (Rouen)