Fils de magistrat, François est né à Ixelles le 19 novembre 1921. Au terme de ses études au collège Sainte-Barbe à Gand, il entre au noviciat de Drongen le 7 septembre 1939. La guerre est proche, elle l’obligera à recevoir sa formation en divers lieux : Drongen, Namur, Godinne.

A la veille de cette guerre, la Province septentrionale de Belgique avait accepté la prise en charge d’un nouveau collège à Bukavu, réservé aux enfants des colons. En 1945, François y part en régence, comme professeur de 5ème latine. Il consacrera à ce collège une grande partie de sa vie et de son cœur. D’abord il y passe sa régence en 1945-1949 ; puis après la théologie à Louvain et à Maastricht – où il sera ordonné prêtre le 22 août 1952 – et le Troisième An à Florence, il revient à Bukavu en 1954. C’est là qu’il prononce ses derniers vœux le 2 février 1955. Il y restera jusqu’en 1966, période délicate en raison de l’africanisation du collège et des troubles qui ont suivi l’indépendance. Après quatre années passées au collège de Bujumbura, le voilà de nouveau à Bukavu où il restera jusqu’en 1987. Directeur du cycle d’orientation jusqu’en 1975, puis de la chorale. L’âge aidant et suite aux nouvelles exigences légales, il abandonnera le professorat, hormis des cours de religion. De ces nombreuses années au service du collège, il laissera le souvenir d’un professeur compétent mais très exigeant. Les élèves qui sont passés entre ses mains gardent le souvenir de cette formation à la rigueur.

L’année 1987 marque un tournant. D’abord ministre au noviciat de Cyangugu tout en donnant des cours de religion à Bukavu, il est appelé au Centre spirituel de Bujumbura où il exerce les fonctions de ministre, gestionnaire, bibliothécaire, tout en collaborant aux activités propres à la maison : retraites, récollections, sessions.

En 1999, il rentre en Belgique. Après une année sabbatique passée à Gand, il s’oriente vers la France. Rattaché à la communauté St-François de Sales à Lyon, il est aumônier des Ursulines à Clermont-Ferrand. En 2008, il revient définitivement en Belgique.

Dans la Maison St-Claude La Colombière, il est père spirituel de la communauté et remplit des ministères. Jusqu’au bout, selon les circonstances, il a mis en œuvre sa facilité de contact avec les gens qu’il rencontre, la douceur de son accueil, sa grande disponibilité et sa serviabilité, sa fidélité dans ses amitiés.

Il décède inopinément le 20 janvier 2017.

Jean-Marie FAUX sj (Bruxelles-La Colombière)